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I9J 1I0CI1ES ÉIlL'l'TIVIÎS.
Dokouz khan on traverse une gorge bordée par des collines
aplaties composées de Inf trachytique; cette gorge aboutit
il un plateau qui se déploie d'un côté jusqu'au Djikhné
Dagli, et d'un antre jusqu'à la plaine de Konia, en olTrant
partout soit de puissants dépôts de tuf, soit des roches de
trachyte.
Vit.
Avec les trachytes et eurites de la i-ycaouie, nous avons
termhié la revue des groupes principaux que présentent ces
roches en Asie Mineure; car bien que les autres roches
éruptives dont nous allons nous occuper, niais surtout les terrains
sédinientaires, soient souvent associés à des éruptions
trachytiques locales, ces dernières sont trop peu importantes
pour trouver place dans un tableau général tel que celui que
je viens de tracer; c'est pourquoi je me réserve de signaler
ces lambeaux trachytiques au fur et à mesure que nous examinerons
les terrains au milieu desquels ils se trouvent;
cependant je ne puis m'empêcher de mentionner dès à présent
les quelques massifs trachyt iques situés dans le domaine
tertiaire inférieur du Pont méridional, entre Kyzbeli et Hipsala,
parce que, ainsi que nous le verrons en étudiant ce terrain,
les trachytes y paraissent antérieurs aux dépôts éocènes,
attendu que les couches de ces derniers conservent leur
position horizontale dans la proximité de la roche éruptive.
Nous pouvons maintenant aborder l'étude de celle des
roches éruptives qui, après les trachytes, joue le rôle le
plus important dans la péninsule anatolique, savoir, la
dolérite. J'y joindrai également les basaltes et les porphyres
CHAPITRE VI. (93
pyroxéniques, bien que sous le point de vue de la nomenclature
rigoureuse les derniers n'appartiennent guère au
groupe très-naturel que constituent les dolérites et les basaltes,
mais plutôt à une famille parfaitement distincte, représentée
par les diabases. Toutefois, comme malgré le développement
assez considérable qu'ont en Asie Mineure les
porphyres pyroxéniques, ils n'y occupent cependant qu'un
espace comparativement trop peu étendu pour que, eu égard
aux limites du présent ouvrage, on puisse leur consacrer
une section apart , leur association avec les dolérites offre
sous le rapport niinéralogique moins de discordance qu'il
n'y en aurait, si on les plaçait au milieu des roches qu'il me
restera à traiter spécialement, savoir : les diorites, les granites,
lessyénites et les serpent ines. En conséquence, je comprendrai
les porphyres pyroxéniques dans la grande famille
des dolérites, tout en réunissant dans un chapitre (chap, vm)
séparé les régions de l'Asie Mineure où le porphyre pyroxénique
paraît dominer d'une manière saillante, en réduisant
les dolérites et les basaltes à des rôles comparativement
subordonnés.
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