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3S4 Tl ì l i l ì A I N S nli TnANSITION.
reparaître les oliviers, associés aux platanes el à différenlos
espèces de chênes. Les montagnes qui bordent la valléed'Ak
Sou sont, composées de calcaire blanc, cristallin, éclatant
sous le marteau. Il passe à un calcaire bleu foncé,
très-analogne à celui des terrains dévoniens du Bosphore,
et qui, à son tour, se fond insensiblement avec le micaschiste
plongeant au nord 3° est, sous des angles de 80 à
9 0 degrés. Ce plongeraent se présente très-distinctement
sur les deux bords de la vallée, ce (]ui semblerait indiquer
que c'est une vallée d'érosion et non d'effraction. Au reste,
tel paraît être le cas avec la plupart des gorges qui sillonnent
cette partie du Messogis et dont l'oi-igine est probablement
due à l'action lente et progressive de l'eau, plutôt qu'aux
agents plutoniques. A mesure qu'on descend la vallée d'Ak
Sou, on voit les masses de calcaire blanc ou bleu foncé
surgir au milieu des micaschistes qui continuent à plonger
au nord-est. A 5 lieues au sud du plateau circulaire (V.
p . 553) situé près du point culminant du sentier qui traverse
le Messogis, les bords de la vallée de l'Ak Sou sont revêtus
d ' u n conglomérat colorié en jaune par une eau sulfureuse,
dont plusieurs filets traversent ces dépôts et débouchent
dans l'Ak Sou.
C'est à 5 lieues environ au sud de Beïkevi que la vallée
d'Ak Sou s'aplanit et que les roches de terrain de transition
disparaissent, car les hauteurs qui bordent des deux côtés
celte pai'lie de la vallée ne sont plus composées que de
couches horizontales d'un calcaire blanc crayeux et de conglomérats
fins, évidemment d'un âge récent. Soultanhissar
se trouve déjà dans le domaine de ces dépôls.
Cette ville, située presque au pied du revers méridional
do la chaîne du Messogis, termine la coupe que nous venons
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de tracer on traversant cette chaîne dans toule sa'largeur
du nord au sud. En conséquence, nous allons retourner vei's
la lisière méridionale du Tmolus, afin d'effectuer notre
deuxième coupe, en franchissant cette fois le jMessogis du
nord-ouest-nord au sud-est-sud, c'est-à-dire depuis Baïndir
jusqu'à la ville d'Aïdin (Guzel Hissar).
Bien que Baïndir se trouve déjà dans la grande plaine
diluvienne du Caystre, le micaschiste et les calcaires percent
non-seulement dans les environs immédiats de ce boui'g,
mais encore à une dislance assez considérable de ce dernier,
et notamment dans les parages de Tchirpi Koï, situé à
l\ i / 2 lieues à l'ouest-sud-ouest de Baïndir. Entre ces deux
localités, les micaschistes et les calcaires forment çà et là,
au milieu de la plaine, des monticules assez saillants, parmi
lesquels le Pilaf Tepessi se distingue par ses contours hardis.
Les aftleurements et surgissements de terrain de transition
continuent à se manifester dans toute la partie de la plaine
du Caystre qu'on traverse pour se rendre de Baïndir à Tiré ;
partout on y voit percer à travers les dépôts diluviens, tantôt
le micaschiste, tantôt un calcaire gris fibi'eux passant alternativement
au premier ainsi qu'au thonschiefer, en sorte
que, dans le sens strictement géologique, cette partie de la
vaste plaine du Caystre ne forme point une solution de continuité
enire les deux chaînes du ïmolus et du Messogis.
A mesure qu'on se rapproche de Tiré, la plaine se
renfle et s'élève insensiblement. Tiré est déjà sur le fianc
septentrional du Messogis, mais cependant encore dans la
région chaude; aussi la ville esl-elle noyée, pour ainsi dire,
dans de magnifiques taillis d'oliviers, de mûriers, de cyprèset
même d'orangers. Immédiatement derrière (au sud)
Tii'é, les collines et les renflements présentent de belles
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