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4<)S TR R I i A I N S DE THANSITION.
difficile de déterminer leur origine et de dislingucr ce qui
est dû à l'inniience des agents inirrieurs de ce (|ui revient
à celle des agonis extérieui's; car d'abnrd. les masses ai-glleuses
peuvent jirovenir eu parile de la désagi-égalion du
ilionschiefer et en partie de celle des roches éruplives dont
le feldspath décomposé a jju fournir des quantités plus ou
moins considérables de kaolin et, en second lieu, parmi
les substances rejetées du fond des galeries, les unes ont
pu arriver à l'exlérieur. déjà à l'état où elles se trouvent
aujourd'hui, tandis que d'auti-es ne seraient que le résullat
des transformations subies à la suite d'une longue exposition
aux agents atmosphériques. C'est ainsi que les efllorescences
de soufre et les cristaux de gypse ont pu avoir été le
résultat de la décomposition des pyrites, produite par des
eaux contenant en dissolution de l'acide carbonique; de
môme que l'aclion de ces eaux sur les pyrites, sur les calcaires
et sur les thouschiefer a pu donner naissance à des
vitriols de fer et de cuivre, au gypse, à l'alun, au soufre, etc.,
qui, à leur tour, ont pu engendrer d'autres nouvelles combinaisons,
en subissant l'influence des agents tantôt réductifs,
tantôt oxydants. D'ailleurs, on sait par de nombreux
e.xemples, que les dépôts renfermant des pyrites de fer ou
de cuivre sont de véritables laboratoires chimiques qui fonctionnent
sous nos yeux avec une activité ininterrompue;
1. La présence du kaolin parmi les masses terreuses blanches {[ui jouent
u n si grand ròte dans les raines de Saryari vient en edel d'être mise iiors
d e doute par il. Oreali, ciiimiste italien, attaclié, si je ne me trompe, au
s e r v i c e du gouvernement ottoman. f*eudant mon dernier séjour ii Tliénipia,
j'ai lu dans le Journal (/e ConstanUiiopla un article qui annonçait que
ce savant avait découvert dans les ¡larages dont il s'agit des quantités do
kaolin assez, considérables pour jiouvoir fournir des malcriaux abondants it
la rabricatir.n de la porcclaiiu'.
C Î I A P I Ï R I Î PRKMIRIl, 43 0
témoin les curieux phénotriènes qu'ofl'rent à cet égard les
dépôts de lignite et de houille où la présence de pyrites
donne lieu à des inétamorphoses conllnuelles, ainsi que le
fait ressortir le docteui- II. I.aretz dans un travail important
qu'il vient de publier dans VÀnmmire minéralogique
(le G. Leonhard, sous le titre de : Minéraux associés aux
substances combustibles fossiles^.
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Quoique le minerai de Saryari présente des proportions
métalliques très-considérables, il est loin de fournir à ceux
qui l'exploitent le bénéfice que l'on eût pu en retirer si l'on
avait un moyen économique de le travailler sur les lieux
mêmes. Malheureusement il n'existe point dans les environs
de Constantinople d'établissement métallurgique propre à.
des opérations de cette nature, et d'un autre côté les
pyrites de Saryari constituent des niasses trop peu puissantes
pour couvrir les frais qu'exigeraient la création et
l'entretien d'un semblable établissement, destiné exclusivement
aux produits de cette seule localité, bien qu'il soit
très-vraisemblable qu'une investigation minutieuse de la
côte asiatique doive avoir pour résultat d'y découvrir plus
d'un gîte cuprifère ou ferrifère. Il n'en est pas moins vrai
que, pour le moment, les concessionnaires des mines de
Saryari n'ont guère d'autre moyen de faire valoir leur niierai,
que celui de le vendre à l'état brut aux spéculateurs,
qui le transportent en Europe; de manière ((ue, dans cette
1. Netwi; Jaitrb. fur Miuer., i ! 1803, p. 633.