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R O C H E S ÉRUPTÍVES.
de nouveau, sans qu'il m'ait été possible de saisir les relations
entre les deux roches. Au reste l'apparition sporadique
des tracliytes au milieu du grand domaine doléritique est
loin de constituer un cas exceptionnel ou exclusivement
propre aux parages dont il s'agit, car j'ai eu l'occasion d'observer
la même chose sur beaucoup d'autres points de ce
domaine et notamment dans la contrée comprise entre
Niksar et Selé Yaïlassi; des lambeaux ou atïleui'ements d'un
trachyte rougeâtre viennent contraster avec la teinte foncée
des dolérites au milieu desquelles ils se manifestent çà
et là.
A environ k 1/2 lieues au nord-est-nord de Ketchi
Deressi, la contrée s'abaisse brusquement vers la large vallée
traversée par le Ketchi Deressi Sou, affluent de l'Elelctchi
Tchaï; les montagnes qui bordent des deux côtés la
vallée sont composées d'abord de dolérites et de tufs et
conglomérats doléritiques, mais à 7 lieues au nord-est-nord
de Ketchi Deressi le calcaire blanc crayeux horizontalement
stratifié se montre sur le bord droit delà vallée, et, un peu
plus au nord, envahit également le bord gauche. C'est donc
il peu près dans la proximité du petit village Tchaltymar
que l'on peut tracer la limite entre le domaine des dolérites
et celui des dépôts calcaires (crétacés? tertiaires?). Les
gens du pays m'apprirent que dans ces parages, et notamment
sur le bord gauche de la vallée, se trouve une source
de la température de l'eau bouillante; malheureusement,
pressé d'atteindre Fatisa, il me fut impossible de constater
si cette source sort soit des dolérites, soit des calcaires
mêmes, ou bien si elle jaillit au point de contact entre ces
deux roches.
C H i V l ' I T B l i Vin.
X. ä :
Nous retournerons mainlenant une seconde fois à Niksar
afin de l'emonter de là le Germilu Tchaï [Lycus], et
de nous transporter à Schabbkhané Karahissar.
En suivant le bord de la vallée arrosée par le Germilu
Tchaï, on voit sur l'espace d'environ 21 lieues qui sépare
Niksar de Koïli Hissar (Koleïhissar), les dépôts sédimentaires
interrompre pas moins de six fois les roches doléritiques.
Or, comme ces dépôts paraissent appartenir particulièrement
au terrain crétacé, nous les étudierons avec
plus de détail quand nous nous occuperons de ce dernier
terrain, et nous nous contenterons pour le moment de faire
observer que les dolérites de Niksar s'étendent à travers
une contrée accidentée, mais non montagneuse, jusqu'à environ
2 lieues J/2 à l'est-sud-est de la ville; là commence
la série des dolérites et des dépôts calcaires aussitôt que l'on
gravit le massif considérable et très-boisé que l'on franchit
pour se rendre de Niksar à Kotanis'. Parmi les surgissements
locaux de dolérites qui se présentent entre Kotanis et
Roïli Hissar, le lambeau doléritique des parages de Yaghsian
•1. Les régions inférieures de ce massif sont revêtues de belles forêts de
Carpifius orientalis et de différentes espèces de chêne; à une altitude de
1,304 mètres se joignent aux essences précédentes le Fagus sUvatica et
la Juglans regia; mais à une altitude de 1,889 mètres oii, le 6 juin 1833,
je trouvais des lambeaux de neige, la végétation arborescente est réduite
à quelques Carpmus orientalis et Pbms silvestris plus ou moins rabougris.
En descendant le versant oriental de ce massif pour se rendre à Bäsch
Tcheflit on voit reparaître les belles forêts et avec elles la magnillque végétation
qui se développe îi leur ombre, et qui me fournit plusieurs espèces
rares ou conipiétement nouvelles.
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