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T E R R A I N S DE TRANSITION.
d e ce dernier je n'ai pas cru devoir passer sous silence le
premier et interrompre ainsi la conlinuité de ma coupe,
•le puis donc renvoyer le lecteur au chapitre précédent
( p . G93).
'l'outefois, avant de quitter ce sujet, jo dois rappelei- que
le dépôt de calcaire de montagne, observé par moi entre
• \ e r e b a k a n et Fcké, n'indique que le d éve loppement qu'il possède
dans les parages mêmes que travei'se ma coupe (p. G89
et GOi), mais nullement celui qu'il peut avoir réellement
à l'ouest de cette dernière, en soi'te que si, entre Yerebakan
et Feké, le calcaire de montagne ne s'étend en
ell'et que sur une ligne d'environ 2 lieues de sud-ouest au
n o r d - e s t , cette bande peu allongée pourrait fort bien no
r e p r é s e n t e r ([u'un étranglement local d'un domaine carbonifère
beaucoup plus largement développé au nord-ouest et
au sud-est de ma coupe qui, dans ces deux directions, ne se
trouve i)as suffisamment ra))procliée de mes autres coupes
pour permettre d'apprécier avec certitude la nature géologique
des régions intermédiaires.
D ' a i l l e u r s , indépendamment du développement que peuvent
avoir ceux des dépôts de calcaire de montagne que je
n'ai fait que traverser dans une seule direction entre Yerebakan
et Feké, il est possible que les régions de l'Anti-
T a u r u s non visitées par moi renferment d'autres dépôts de
cet âge, séparés des pi'emiers par des espaces plus ou moins
c o n s i d é r a b l e s . De même il y a lieu de croire que.le calcaire
d e montagne n'est point limité à r^Vnti-Taurus seul, et qu'on
n e manquera pas à le découvrir également dans ces vastes
régions de l'Asie ¡Mineui'e occupées pai' les t e r r a i n s d e t r a n -
s i t i o n i iui é l e rminé s , soit que ceux-ci ne se présentent comme
tels qu'en raison de leur f a c i è s exléiicui-, soit que les coni
K M r a
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j e c t u r e s fondées sur ces considérations purement hypothét
i q u e s se trouvent confirmées par des preuves irrécusables.
On pourrait même dès à présent admettre l'existence du
c a l c a i r e de montagne dans la Cilicie, si un cchanlillon rapporté
par Ch. Texier de cette contrée et renfermant des
corps organiques assez analogues à la F u s u l i n a cytindrica,
offrait moins d'incertitude sous le rapport de l'interprétation
d e ces corps'.
Tout tend donc à admettre, que les explorations ultér
i e u r e s auront pour résultat de constater en Asie Mineure
des dépôts de calcaire de montagne bien plus étendus et
1. Il se trouve, dans les collecUons géolo.s;iqiies du Muséum cl'liisloire
naturelle, catalogue 7, n" 139, un écliantilloii reeneilll par Cli. ïcxier et
portant réliquctto suivante : c a l c a i r e à g r a i n s salins g r i s f o n c é , Kizi l
D é r é , district d e T a r s m i s , C i l i c i e . l ' u s u t i n a c y t i n d r i c a . d 'Orb. , calcaire
c a r b o n i f è r e . Les petits corps plsilbrmes noirs que contient ce calcaire
s a c c l i a r o ï d e f o n c é (calcaire •agrainssalinsselon la n o n i e n c l a t u r o d e Cordierl,
e t q u i , d ' a p r è s une d é t e rmina l ionapproxi iua t ivedeE. de Verneuil, représent
e r a i e n t des F u s u l i n a , rappellent i)eaucou|i certaines Alvéolines et notamment
A l o e o l i n a l o n g a , ainsi que me l'a fait observer A. d'Archiac. En
.effet, on ne peut manquer d'être frappé de cette ressemblance lorsqu'on
compare l'écliantillon recueilli par G. Texier avec les échantillons à
Alvéolines que j'ai rapportés de plusieurs points de l'Asie Jl ineure, et entre
autres, des environs de Yuzgat où un grèi ferrugineux jaunâtre renferme
une immense quantité A ' A l v e o l i n a l o n g a (associées à quelques individu,s
d e N u m m u l i t e s R a m o n d i ] dont les formes Irés-aliongées, de teinte blanclie,
offrent une g r ande similitude avec les corpuscules (de (ointe foncée) énigmaliquos
de réçlianliilon de C. Texier. D'ailleurs, la localité signalée par ce
savant n'est sans doute que le G u x e l n é r é , vallée indiquée sur ma carte
au nord-ouest de Tarsous, et dans la proximité do laquelle j'ai trouvé des
Nummulites, ce qui serait un motif de i)lus pour admet t r e que c'est au terrain
tertiaire inférieur que se rapporle l'échantillon de C. Texier, malgré
le f a d e s do cet échantillon qui, on effet, rappelle plutôt les roches paléozoïipies
que les roches tertiaires, fait qui, après tout, n'aurait rien d'exceptionnel,
même pour l'Asie Mineure, ainsi que nous lo verrons plus lard.
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