< !
•i ^ i
ili
•I S
ií
lOi liOCIlliS lilìUl'TIVES.
les cinq rangées de chaînes presque parallèles qui composent
l'Ala Uagh proprement dit. Elles sont séparées les
unes des aulres, soit par de pittoresques vallées plus ou
moins étroites et profondes, soit piir des plateaux verdoyants
(|ui figurent au nombre des plus fraîches et délicieuses yaila
(stations estivales) de l'Asie Mineure. Voici les altitudes
des vallées et plateaux les plus considérables qui séparent
les cinq remparts qu'on franchit en marchant du sud au
nord : la vallée de Serketchi Sou. :l,/r22 mètres; elle vient
imuiédiatement après celle de Djoumadéré, et sépare le
premier rempart du deuxième que l'on traverse par un col
dont l'altitude est de 2.032 mètres; le plateau nommé
karadjeuren Yaïla, altitude 1,667 mètres, qui sépare le
deuxième rempart du troisième, il a son nom du village
Karadjeuren dont on voit les cabanes disséminées çti et là.
C'est une yaïla magnilique. (|ui jouit d'un air tellement
frais, que lorsque (en J.850) je m'y trouvais le 15 août ii
midi, le thermomètre centigrade ne marquait à l'ombre
([ue 16°, avec un ciel parfaitement serein; la vallée de
Guldan Tchai, altitude l,7i)l mètres, qui sépare le troisième
rempart du quatrième, et dans laquelle ou descend
après avoir franchi un col (celui qui traverse le troisième
rempart) dont l'altilude est de 2,032 mètres; le plateau
qui sépare le quati'ième rempart du cinquième, et qui a
une altitude de 1,79:1. mètres; enfin le plateau sur lequel
on descend du cinquième et dernier i-empart que l'on franchit
par un col dont l'altitude est de 2,061 mètres, celle du
plateau étant de 1,961 mètres. Ce plateau s'incline doucement
au nord et constitue le versant boréal de l'Ala Uagh
proprement dit; il contraste parsa penle peu abrupte avec
le versant opposé de la chaîne. Aussi, en quittant ce dernier
:l .y
H,;'
CH.M'IÏIU; III.
plateau pour se diriger sur Keredi, parcourt-on envii-on trois
lieues sans pres(|ue se douter de la pente que l'on descend,
car on n'a que rarement t[uelques légèi-es montées à faire.
Le versant septentrional de l'Ala Uagh est formé par
plusieurs rangées de vallées peu profondes, alignées presque
l)arallèlement de nord au sud, et séparées par des hauleurs
trachytiques peu élevées, arrondies et revêtues de cette superbe
végétation arborescente si caracléristique pour la
masse centrale de l'Ala Uagh. Tant que ces vallées se
trouvent sur un plan plus ou moins incliné, leur altitude
moyenne n'est guère inférieure à 1,500 mètres; elles ne
se confondent avec la surface horizontale vers laquelle elles
débouchent, du côté de Iveredi, qu'à environ quatre lieues
au sud de la ville de Keredi, et avec ces vallées disparaissent
les rangées parallèles de hautein-s, à l'exception de deux
rangées qui continuent dans la plaine même et la bordent
de chaque côté à une certaine distance, sous la forme de
monticules arrondis et nus, car aussitôt que l'on entre dans
le domaine de la plaine, on voit s'évanouir brusquement
la belle végétation arborescente, l'armi ces deux rangées de
hauteurs trachytiques, celle du côté occidental se rattache
par des rentlemenls insensibles aux contre-forts méridionaux
du Keredi Dagli; les lianes de ces monticules sont souveni
rayés par des bancs horizontaux de trachyte noir ou gris.
J.e petit village Gurdji Koï, situé déjà dans le domaine de la
surface horizontale, a une altitude do I./16O mètres, et par
conséquent seulement de 60 mètres supérieure à celle du
plateau de Kibros. Oi', comme ce plateau constitue le premier
gradin du versant méridional de l'Ala Dagli propi'Cment
dit, de même ([ue Gurdji Koï marque en quekpie sorle
le pied du revers .seplenirional de ce massif, on peut évaluer
MI'
<1