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T E R R A I N S DE TRANSITION.
Oil ayant perdu toute trace de ces dei-niers, par suite de
l'action métamorpliique, aclioii à laquelle notamment la
majorité des roches talqueuses de l'Asie Mineure semblent
devoir leur origine.
Sous le rapport de leur composition, les roches qui
constituent les terrains de Iransilion -indéterminés sont beaucoup
plus variées que celles qui sont caractérisées par les
fossiles, car aux calcaire, thonschiefer et grès qui dominent
dans ces dernières, viemient se joindre diverses roches
talqueuses, et surtout de puissantes assises de micaschistes,
tantôt alternant avec les autres roches, tantôt formant à eux
seuls des massifs considérables.
De même que dans les dépôts dévoniens et carbonifères
de .l'Asie .Mineure, les conditions stratigraphiques des
roches qui composent les terrains de transition indéterminés
présentent de grandes variations sous le rapport du sens de
leur plongemeiit; dans tous les cas, les couches sont presque
toujours plus ou moins fortement redressées, ployées et
disloquées, souvent disposées en séries anticlinales ou synclinales,
comme entre autres dans l'Ilkas Dagh (p. 627),
dans les parages de Yenikhan (p. 641], le long du lac cte
Beïschehr (p. 671), entre Yaïladji et Hadjin (p. 688), etc.
Toutefois, malgré ces variations locales, on observe pourlant
dans l'ensemble des conditions stratigraphiques des roches
des terrains de Iransilion indéterminés, une certaine tendance
à se rapprocher du caractère dominant que présentent, sous
ce rapport, les terrains dévoniens, c'est-à-dire que dans les
terrains de transition indéterminés, les directions dominantes
sont également celles du sud-est au nord-ouest et du sudouest
au nord-est, tandis que les directions de l'ouest à l'est,
et surtout celles du sud au nord, y sont comparativement les
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C H A P I T R E VI. 737
moins fréquentes. C'est ainsi que les plongements au nordest
ou au sud-ouest dominent dans les micaschistes qui composent
le Tmolus (p. 5/|9), le Messogis (p. 552-554), le
Lalmus, le Grinium (p. 56.3), le Boz Dagh (p. 602), le
ilechkardasch Dagh (p. 602), les hauteurs situées entre
Sugud et Eskischehr (p. 602), et entre Milas et Eskihissar
(p. 564), le Bozouk Dagh (p. 617), le littoral cilicien entre
Kilindria et Alaya (p. 659-664), etc. ; il en est de même
des calcaires amorphes foncés ou cristallins blancs, des
thonschiefer, des chloritoschistes et talcschistes, comme
entre autres dans la chaîne de Lida (p. 567, 568, 57.3),
dans les contre-forts du Boz Dagh (p. 580), entre Hammamlu
et Biledjik (p. 600), dans le Soultan Dagh (p. 608),
dans l'Emir Dagh (p. 607), entre Kastamouni et Taschbounar
(p. 621), dans la vallée de Karadere Sou (p. 623),
dans l'Ak Dagh (p. 637) , entre Ketchi Megara et Elbostan
(p. 650), entre Hatap et Khadin Sara (p. 674.), etc.
Les traits d'analogie stratigraphique que je viens de
signaler entre le groupe des roches qui composent les terrains
dévoniens et carbonifères, et entre celles que j'ai
réunies dans un groupe distinct sous le nom provisoire de
terrains de transition indéterminés, indiquent, je le répète,
que les deux groupes ne formant qu'un seul ensemble se rapportent
à peu près au même âge, hypothèse renforcée d'ailleurs
par une autre considération que j'ai déjà fait valoir plus
d'une fois, savoir : que d'une part les thonschiefer non fossilifères
du groupe des terrains de transition indéterminés
sont souvent parfaitement identiques avec les thonschiefer
fossilifères des terrains dévoniens et carbonifères, et que
d'une autre part les thonschiefer non fossilifères passent
fréquemment aux micaschistes qui jouent un rôle si impor-
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