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m UOCIIES ÉUUPÏIVIÎS.
qui sont composés de liaiitcurs mamelonnées on coniqnes
de serpentine. Celle-ci esl tantôt à snrface liiisante et à
teinte vei'dàtre, tantôt à surface terne, maigre au toucher
et d'un noir foncé ou vert clair ; quelquefois, la serpentine
commune se trouve revêtue d'une croûte de pykrolithe.
De même, la roche est tantôt divisée en minces
feuillets ou on dalles plus ou moins épaisses, verticalement
redressées, tantôt composée de gi'oupes massifs. Ces diverses
variétés de serpentine s'étendent depuis les parages méridionaux
de lîaulis jusqu'à environ 2 lieues au noi'd de
ïenikhan, et constitnent les montagnes qui bordentia plaine
traversée par le cours supérieur du Khan Sou, et dont l'altitude
(prise à 2 lieues au nord de Yeniklian) est de 1.338
mètres. Des côtés du nord-est-nord et de l'est, la vallée du
Klian Sou est séparée de celle de Tcliekmak par des hauteurs
arrondies de serpentine et de talksehiefer. Ces hauteurs
sont fréquemment couronnées par des plateaux herbeux,
empreints du cachet des belles régions alpestres; aussi
servent-ils de yaila aux kurdes et aux Turkmènes de la
contrée limitrophe.
Le massif considérable de roches serpentineuses qui,
au sud de Baulis, s'étend jusqu' à Tchekmak, constitue également
le bord méridional do la grande plaine d'Ai-d Ovo,
vers laquelle on descend de Baulis par une longue gorge
fort boisée, dirigée du sud-est au nord-ouest et ajant environ
2 lieues de longueur.
Au reste, les roches serpentineuses ne se trouveni point
limitées à l'espace considérable (|u'elles occupent entre
lianlis et Tchekmak, car on les voit sui'glr sm- une foule
de points dans la portion de la vallée du Tclhkrik Sou
compi-ise entre Soulousaraï et Yengui : mais comme elles n'y
CHAPITBI! XVI. 48S
figurent que subordonnées aux dépôts calcaires, je signalerai
les affleurements locaux que présentent dans cette vallée les
serpentines et les talkschistes, lorsque nous nous occuperons
des terrains crétacés et tertiaires inférieurs. C'est également
à cette occasion que j e réserve la mention des nombi-euses
roches serpentineuses disséminées tout le long du Yechil
Irmak {Iris) et du Germelu Tchaï {Lycits), roches si intimement
liées avec les dépôts crétacés et tertiaires, qu'elles
constituent l'un des phénomènes les plus importants, mais
en même temps les plus embarrassants de la géologie de
l'Asie Mineui-e.
XJ.
Avant de terminer notre revue des roches serpentineuses
connues en Asie Mineure, il me reste encore à signaler un
lambeau d'hyperstéuite que j'ai observé dans la portion
orientale de la Cappadoce, entre les villes de Gueuksun
{Cocussus des anciens) et Yarpous. C'est à k lieues environ
à l'est du Gueuksun, dans la petite vallée arrosée par l'Iradjin
Sou (affluent du Gueuksun Sou), que l'on voit les calcaires
bleuâtres et les thonschiefer à couches redressées, brusquement
interrompus par une hypersténite noire, tantôt compacte
et homogène ou grenue, tantôt décidéLnent cristalline,
composée d'hyperstène vert qui fond très-diflicilement à la
flamme du chalumeau, et de labrador également vert ou
vert-blanchâtre.
I.a roche ne paraît être qu'un phénomène local et n'occupe
d'est à l'ouest, le long del à vallée d' Iradj inSou, qu'un espace
d'environ une lieue ; en sorte que cette hypersténite se trouve
limitée de tous côtés par les calcaires et schistes apparte-
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