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Enfin, les affleurements de terrains de transition sous
forme de micascliiste, de tlionschiefer, de stéasctiiste, de
ciiloritoschiste et de calcaires, sont très-fi'équents, nonseulement
dans les parages limitrophes de Yeniktian, mais
encore dans toute la contrée comprise enire Sivas et Niksar.
Oans la proximité de Sivas, et notamment au nord-oueslnord
de cette ville, des calcaires blancs cristallins, quelque-
Ibis des tlionschiefer. percent çà et là à travers les dépôts
lacustres ; mais ces adleuremenls locaux sont trop peu considérables
pour figurer sur une carte à échelle réduite.
Il n'en est pas de même de ceux qui se présentent entre
Yenikhan et Niksar, souvent en lambeaux assez étendus.
En étudiant les roches éruptivcs (p. 2/iii, '2Î|6), j'ai déjà
fait observer qu'en se rendant de Sivas à Yousoufoglou.
on traverse plusieurs lambeaux de micaschiste, tlionschiefer,
etc.. et notamment dans les parages de Kazi Koï et de
Kayalosniusch. Des lambeaux semblables se présenlent
IVéquemnient le long des deux rives du Veschil Irniak
(fris) dans la contrée comprise entre la ville de Tokat et
direction k un niveau beaucoup moins considératjte, probablement çà et
lii masquées par des dépôts plus récents. Ce qui viendrait il l'appui de celte
liypotlièse, c'est, d'un côté, le surgissemcnt frequent de lambeaux de micaschiste
et de thonsciiiefer dans les parages limili-opbes de ta vallée du lOian
Sou, et d'un autre côté, le fait constaté dans les environs mômes de Tut<at,
ou les tnivaiiS e.xécutés pour rexploitation des minerais de galène ai'geiitifére
ont constamment rencontré, à une profondetir souvent peu considérable
d e la siirface du soi, des tlionschiefer et des micaschistes associés it des calcaires
cristallins, ce qui semblerait iiuiiquer que les terrains de transition
si largement développés dans le groupe de l'Ak Dagli, composent le soussol
des dépôts divers qui constituent la partie visible de la charpente
solide des régions sitiiées au nord, nord-ouest et nord-est do ce groupe,
régions où les terrains crétacés reposent selon toute apparence direclemenl
sur les terrains de transition.
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le petit village Yumbelet; ainsi, à peu de distance à l'est de
la première, les tlionschiefer viennent affleurer distinctement
en disparaissant, .d'une part (du côté de Tokat) sous
les dépôts crétacés, et d'autre part (du côté de Maïniy) sous
les dolérites et les serpentines. De même, entre Terzi et
Yumbelet, les roches éruptives se trouvent interrompues
par des masses considérables de tlionschiefer et de micaschiste,
l'un et l'autre plus ou moins riches en quartz, soit
cristallin soit amorplie, qui y forme tantôt des filons, tantôt
des amas ou des rognons. Ces roches, çà et là percées par
des dolérites, s'élèvent des deux côtés de l'Iris souvent
sous forme de piliers ou de colonnes diversement tordues ou
plissées.
11 est très-probable que les divers lambeaux de terrain
de transition que je viens de signaler ne sont pas aussi
isolés et détachés qu'ils paraissent l'être lorsqu'on les traverse,
ainsi que je l'avais fait, dans un sens seulement; car,
dans ce cas, il se pourrait fort bien que des dépôts qui se
présentent conirne autant de bandes isolées, ne fussent que
des saillies ou des ramifications d'un seul et même tronc,
placé en dehors de la route suivie par le géologue. Cette
supposition me paraît surtout applicable aux quatre lambeaux
de terrain de transition situés dans les parages de
Kazi Koï, de Yumbelet, de Yousoufoglou et de Tokat, lambeaux
qui, selon toute apparence, ne forment que deux
groupes, ainsi que je me suis permis de le figurer provisoirement
sur ma carte. Au reste, si des recherches ultérieures
ne confirmaient point mon hypothèse et, par conséquent,
avaient pour résultat de rétrécir dans la région dont il s'agit
l'extension que j'y ai donnée au terrain de transition, par
contre, ce terrain ne manquera pas d'acquérir un déve-
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