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L'espèce crentoiinoir au fond duquel se trouve Orta
Roï. à une aUilude d'environ 1.:ì()0 mètres, n'est point ferme
de tous côtés; ce n'est qu'une excavation dont le bord sudest
sud s'ouvre en forme de vallée qui continue jusqu'à
Develu Karaliissar, et débouche eiisiiite dans la grande
¡)laine du mont Argée. La vallée est encaissée entre deux
remparts, alignés avec toute la régulai'ité de mur;iilles arlificielles;
leur partie supérieure est bordée en forme de corniche
par une bande de masses colonnaires de trachyte blanc,
tandis que le reste de cette maçonnerie naturelle est occupé
par des strates horizontales de tuf compacte, de teinte
blanchâtre ^
i^a vallée d'Orta Ivoï devient de plus en plus verdoyante
moins boileiix on paralytiques qui, me prenant pour le chef d'une escouade
d e Kurdes, ou, ce qni leur cause tout autant de frayeur, pour un fonct
i o n n a i r e supérieur du gouvernement local, me crièrent d'une seule voix
q u e le vi l lagene renfermait ni pain, ni volaille, ni orge, en me sup[)liantde
n e point leur faire subi r de mauvais Iraitements.
1. Tani les masses colonnaires de trachyte que les dépôt s de tuf sont
p e r c é s d'une foule de niches et d'excavations régulières qui évidemment
sont l'ouvrage d e l'homme et auront été destinées plutôt au culte religieux
q u ' à l'habitation, car on observe sur les paroi s de quelques-unes de ces
n i c h e s des traces de peinture en fresque, représentant des saints. D.-s rest
' S dcmb'ables de monuments tro.-dodiliques sont très-fréquent s dans toule
la Gappadoce et méri teraient certainement l'attention spéciale des archéol
o g u e s . Sans douti% les nombreux souvenirs qu'ont laissés dans ces cont
r é e s diverses associations chrétiennes se rattachent k ces premiers siècles
du chr ist ianisme, caractérisés soit par les persécutions dont il étai t l'obj
e t , soit par le développement des doctrines d'un sauvage ou extatique
s é p a r a t i s m e , qui pendant les in" et iv" siècles peuplèrent les solitudes de
l ' É g v p t e , de la Svrie et de l'Asie Mineure, d'innombrables es^^aims d'ermiles,
de cellules et de couvent s . En un mot, il n' y a peut-être auoun pays
au monde qui puisse fournir plus que l'Asie :\lineure des monuments cur
i e u x aux savants qui s'occupent de l'histoire intére.ssante et encore si
peu connue de l'état primordial du christianisme.
C H A P J T K E V. 16 5
et pittoresque à, mesure que l'on approche de Develu Rarab
i s s a r , situé sur une hauteur dont l'altitude est de1.,2i5
mètres. Les (lancs des deux remparts susineulionnés (|ui la
bordent présentent sur quelques points de petits cônes, soit
de trachyte, soit de tuf ou conglomérat, couronnés de blocs
et dalles qui rappellent parfaitement les tables de glace de
la Suisse ou celles que j'ai été dans le cas d'observer dans
l'Allaï
Au milieu des trachytes qui composent la vallée d'Orta
K.OÏ surgissent çà et là des masses d'une dolérite grisâtre ou
verdàtre, plus ou moins chamarrée de cavités vides et à parois
polies. Cetle roche paraît èti'e d'un âge antérieur à celui
des trachytes blancs, car j'ai observé empâtés dans ces derniers
des fragments doléritiques.
Au nord de Develu Karaliissar, la plaine, dont l'extrémité
orientale atteint les conlre-foi'ts du mont Argée, se
trouve bordée du coté de l'ouest |)ar un rempart assez large
dirigé de sud-ouest-sud au nord-csl-nord. 11 la resseri'e de
plus en plus, à mesui'e qu'on se rapproche du village Bäsch
h.o'1, oîi la plaine se réliécit en un défilé nommé Yavach
Derbent, endroit aussi affectionné par les brigands avchars
et kui'des, que redouté par les habitants de la contrée.
L'extrémité septentrionale du défilé débouche dans une
ralic'e volcanique qui conduit au village Bäsch Koî, dont
l'altitude est de 1.507 mètres. C'est encore un de ces beaux
couloirs à ciel ouvert si fréquents dans la Gappadoce, flan-
([ués de corniches colonnaires ou prismatiques qui ont l'air
d'avoir été taillées par la main de l'homme.
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1. Voy- mon Voyage scieniifiqae dam l'AUai, [). avec la Ogufu
q u i l'accompagne.
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