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descente est assez rapide, el déjà à une allilude de 1.900
mètres on salue d'abord des l)uissons de l'azalea pontique
(Azalea pontica). puis le cha rme oriental (Carpinus orienlalis).
et enfui dans la vallée même, mais cependant encore
à une altitude de plus de 1.700 mètres, de superbes taillis
d e hêtres [Fagns silratica), de pins {l'iims siifeslris),
d ' é r a b l e s (Acer pseudoplakiims), do l i iododendrons {liliodoflendron
ponticum), etc.
A peu de distance au sud de Gunibet l\han les calcaires
remplacent la syénite, ot l'on ne voit plus auctme trace de
cette dernière roche dans la contrée qu'on parcourt depuis
Gumbet Khan jusqu'à Kireseun, excepté dans une seule
localité assez restreinte située près (au nord) de Gumbet
Khan, où quelques niasses syénitiques isolées surgissent au
milieu des calcaires, sans que j'aie ]ki constater les relations
de gisement entre ces deux roches.
.SI entre Schabbkbané Karahissar et le littoral de la mer
Noire le domaine syénitique ne constitue qu'une bande
comparativement peu considérable, puisf[ue son extension du
sud au nord ne dépasse guère 15 à 20 kilomètres, et se
réduit Jiarticulièrement aux massifs élevés du Kazankaya
Dagh et du Gumbet Dagh; par contre, cette bande syéniti([
ue parait olïrir un développement beaucoup plus grand
dans la direction de l'est, car il est très-probable que les
syénites qui se manifestent (ainsi que nous le vei'rons tout à
l'heure) le long de la vallée du Kharschout Tchaï, entre
Ardasa et Gumuschkhané et entre Gumuschkhané etKeussé,
ne sont que la continuation orientale de la même roche ([ui
compose le Kazankaya Dagli et le Gimibet Dagh. Cette
hypothèse est rendue extrêmement vraisemblable, par les
(|uelques renseignements que fouriu't à cet égaixt le journal
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CIIAt'ITtil! XIV. 3M
de Î\I. [[ommaire de llell, {jin", en se rendant dans la vallée
de riùiphratc par une voie située à l'ouest de celle que j'ai
suivie, a travei'sé du uoi'<l-est au sud-ouest une partie de la
région coiriprise, d'un Ciité entre les groupes du Gumbet
Dagh et du Kazankaya Dagh, et de l'autre côté, entre les
parages de Gumusclikhané et du Keussé Dagh. Or, voici le
|)assage du journal de li. liommaire de llell, tel que
M. Viquesnel le reprodui t ' : « Les roches granitiques forment
aux envii'ons de Gumuschkhané un massif assez étendu, et
depuis cette localité jusqu'à Olou Scheilan Kevi (Oulou
S c h e ï r a n ) , village situé dans la vallée du .Scheilan, à
1 5 lieues au sud-ouest de Gunmschkhané, elles constituent
les principaux accidents du sol. De temps en temps, elles
sont recouvertes par des dépôts sédinientaires et par les
roches pyrogènes feldspathiques ou pyroxéniques. Le granite
passe à la syénite. La protogine de Gumuschkhané passe au
porphyre pétro-siliceux talcifère, tantôt uniforme, tantôt
quartzifère. Ces variétés de roches coloriées en rouge de
diverses nuances se montrent au milieu de couches trèsinclinées
et composées de schistes argileux endurcis, jaunâtres,
verdâtres et rougeâtres. de dioritine, de f|uartzite,
de jaspe, etc. A (kmiuschkliané elles sont recouvertes d'un
calcaire compacte en couches horizontales et renfermant des
filous de galène argentifère. » On le voit, les renseignements
foiu-nis par M. de Hommaire de llell sont de nature à faire
admetti-e avec un haut degré do probabilité, que les roches
sycnito-gi-anitiques signali'es dans ma coupe entre Kireseun
et Schabbkhané Karahissar, ne sout que les extrémités occidentales
des roches analogues que m'a oHértes la coupe
• t
1. Bull, de la Soc. géol. de France. série, t. VII, p. 510.