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La pente nord-est du Kerpès Dagh ne descend qu'insensiblement
vers la contrée assez bombée où, à deux
lieues environ au noixl-esl-nord de Bolat, les porplijres
quartzifères se trouvent i-eniplacés par des calcaires;
cependant les roches éruptives reparaissent dans les parages
de Karatchukur, situé à environ h \ /2 lieues au nord-estnord
de Bolat : seulement ce n'est plus du porphyre quartzifère,
mais du ti'achyte. C'est cette l'oche qui compose le
massif allongé au pied sud-ouest duquel se trouve Karatchukur
(à peu de distance au sud-ouest d'Ourkhanlar). Le
sommet de ce massif est déprimé en un vaste plateau dont
le bord nord-est est renilé par quelques hauteurs richement
boisées. Le versant sud-ouest est assez doux et revêtu de
tuf trachytique blanc, le versant opposé est également peu
a b r u p t , mais fort allongé, et descend insensiblement dans
la vallée d'Ourkhanlar. Le trachyte perce partout en lames
redressées au travers de la surface du plateau dont la partie
centrale est un séjour délicieux pendant l'été; aussi, lorsque
j e le visitai au mois de juin (en 18Í8), je l'ai trouvé animé
par un essaim de tentes de Yiiruk qui y campaient avec
leurs troupeaux. Cependant, à mesure qu'on descend vers
la vallée d'Ourkhanlar, on voit les ti-achytes remplacés par
des dioi-ites, dont la teinte blanchâtre les fait apparaître
de loin comme du calcaire ou du tuf volcanique. Nous
poiphyres non quarizifèros de l'Asie Mineufe dans la présente section où
j e m'occupe des trachyles, puisque j'ai réuni ces derniers et les eiirites
dans un seul groupe; cependant,, j'ai pcéféré no parler des porphyres non
quartzifères de cette eontréo (|ue dans la section destinée aux granites et
aux syénites, parce que dans les rares eiulroits où se j)résentenL les porphyres
non quarty.ifères, et notamment dans les parages fl'lskeiib et de
Gumuschlihané, ils se trouvent si intimemcnf liés aux granites ou aux
syenites qu'il serait dllïiciie de les en séparer.
reviendrons sur cette roche quand nous aurons à nous
occuper des diorites.
Avant de quitter les régions limitrophes d'Ourkhanlar,
je signalerai encore un petit grotipe trachytique que j'ai
observé à peu de distance au nord-ouest-nord de Sugud,
au milieu du domaine des micaschistes et des calcaires,
appartenant probablement attx terrains de transition. C'est
un trachyte compacte, dont la pâte grisâtre renferme de
petits cristaux de feldspath vitreux clair-semés.
IX.
Lorsque de Bolat on se dirige vers le littoral occidental,
et notamment vers Bergama, en passant par Balikesri et
l'^rkut, on voit que les Irachytes sont loin de se borner aux
grandes masses qui encadrent la vallée de Sousourou
T c h a ï , mais que dans toute cette partie de la Mysie, les
dépôts sédimentaires se trouvent, pour ainsi dire à chaque
pas, interrompus par des lambeaux trachytiques plus ou
moins considérables, dont je ne pourrai naturellement
signaler ici qu'un bien petit nombre. Je me contenterai,
pour le moment, de mentionner ceux qui se manifestent
entre Bolat et Yeni Koï (situé près de la rive droite du Sousotu
ou Tchaï), et entre Erkut et la ville de Bergama, ville
dans les parages de laquelle les t rachytes reprennent de nouveau
leurs allures grandioses en envahissant la majeure partie
de la contrée qui s'étend depuis Bergama jusqu'à Smyrne.
Entre Bolat et Yeni Koi. les dépôts sédimentaires sur
les(itiels nous reviendrons plus lard, ([uand nous étudierons
le.s terrains tertiaires de celle contrée, ^e lrou\ont interrom