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procurer à leurs troupeaux de succulenis pâturages. Aussi
c'est à cause de ces agrestes villégiatures que la uiontagne
porte le nom de Taïla Dagli (.es liauteurs en grande partie
doléritiques comprises entre Yaïla Dagli et r.umuscliabad ont
des formes jilus ondoyantes que ce premier, et se lei'minent
par des sonniiets aplatis; elles sont désignées dans le pays
sous le nom collectif d'Ekisia.
1 1 .
I.e domaine doléritique que nous venons d'examiner se
trouve séparé par un espace d'environ 15 lieues d'un autre
groupe de roches doléritiques, savoir de celui de l'Ala Dagh.
En étudiant cette chaîne nous avons vu (p. J 0 1 - 1 0 8 ) qu'elle
est composée en partie de trachyte et en partie de dolérite.
C'est celte dernière zone qu'il nous reste à examiner ici.
Lorsque de Beïbazar on veut franchir la chaîne de l'Ala
Dagh pour se rendr e àKeredi, on remonte la vallée d'Eunisy
Tchaï, d'abord creusée dans les dépôts lacustres, mais
laquelle, à 2 lieues environ au nord de Beïbazar, se trouve
encaissée entre des montagnes principalement composées
de porphyre doléritique, à pâte gris-noirâtre, renfermant
des cristaux de labrador dont la disposition sur le même
plan donne à la roche un aspect de phonolithe; cependant
les cristaux laissent apercevoir, sur la surface P, des striés
distinctes, ce qui les range dans une section du groupe feldspathique
différente de celle à laquelle appartiennent ordlson
liôte célèbre, conseiilit à le livrer aux Romains, tratiison à laciuelle ce
grand tionime ne put se soustraire que par le suicide.
I. Vaïtf), campement d'été. Oaffli, montagne.
C I l A l M T t i l i VIII.
nairement les feldspath qtii figiu-ent dans les phonolithes.
La roche effervesce légèrement avec l'acide chlorhydrique.
Sur les lianes inêmes des montagnes doléritiques apparaissent
çà et lîi des dépôts d'un calcaire blanc schisteux,
chamarré de petites alvéoles dont quelques-unes présentent
des traces de coquilles lacustres. La stratification horizontale
de ces dépôts, mais surtout leur superposition aux dolérites
et porphyres doléritiques, sembleraient donc indiquer qu'ils
sont postérieurs à ces derniers.
A 2 1/2 lieues environ au nord de Beïbazar, l'altitude
de la vallée de l'Eunisy Tchaï est de 1,250 mètres, mais à
500 mètres ii peine plus au nord, elle se trouve réduite au
lit étroit, très-caillouteux du torrent, et s'élève déjà à
1,350 mètres. Depuis là, l'exhaussement de la montagne
s'accroît rapidetiient ; aussi l'altitude du village Ouchakgueul,
situé seulement à 3 1/2 lieues au nord de Beïbazar,
n'est pas inférieure à l , i |50 mètres. C'est à peu de distance
au-dessus de ce village que l'Eunizy Tchaï a ses sources.
Dans les parages d'Ouchalcgueul les hauteurs doléritiques
du bord gauche de la vallée présentent de nouveau des
dépôts calcaires probablement lacustres; c'est un calcaire
marneux, verdâtre, dont les couches, çà et là un peu voijtées
et légèrement inclinées au sud-ouest, s'étendent horizontalement
le long des flancs des montagnes, tout hérissés de
rochers arrondis et de blocs doléritiques; les calcaires marneux
renferment localement beaucoup de rognons de silex.
A G lieues au nord de Beïbazar et déjà au delà des
sources d'Eunisy Tchaï, la montagne se renfle en un plateau
complètement nu, à l'exception de quelqttes bttissons de
.hmipems ¡mjminis; ce plateau rocailleux, doni l'altitude
moyenne peul être évaluée à 1,650 mètres, est connu sous
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