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378 TK R R A I N S DR TRANSITION.
serpentine el les schistes et conglomérais qui composent la
contrée depuis iMoughIa jusque près de lladjillis.
sentier qui conduit de Mouglila ii lîoulla Klian traverse
l'extrémité occidentale de l'Ajaiklii Uagli, massif auquel
se rattache directement la hauteur qui porte la ville de
Moughia, dont l'altitude ti-ès-considcrahle n'empèclie pas
cependant la vigne et même le figuier d'y prospérei- assez
bien. Immédiatement après avoir traversé la ville pour se
diriger à Boulla Khan, on commence à gravir des hauteurs
hérissées par les couches relevées du calcaire qui, à mesure
qu'on s'élève, prend de plus en plus une structure cristalline
et une teinte blanche, tout en passant localement à des variétés
amorphes à cassure conchoïde, rappelant alors les calcaires
secondaires. Ces calcaires ont le plus souvent im plongement
au nord 8° ouest, sous des angles de 00 à 70 degrés.
l^a montée dure pendant près de 3 heures, toujours au
milieu de ces hauteurs calcaires recouvertes çà et là par
des lambeaux de conglomérats et ornées de beaux taillis ;
les essences forestières consistent particulièrement en genévriers
[Juniperus communis et excelsa) et en pins [Pinus
iariccio et earamanica)'.
A 2 lieues environ au nord-est de Moughia, on commence
à descendre le revers septentrional de l'Ayuklu Dagli,
et on ne larde pas. à y voir ( à 3 lieues au nord-est de
iMoughla) les calcaires masqués par des grès jaunâti-es ou
rougeàtres parfaitement identiques (quoique ne renfermant
point de fossiles) avec les grès lacustres fossilifères observés
par moi sur le mont Lida, ce qui ferait supposer qu'ils sont
1. Le Piims caramanicti se multiplie à mesur e (|u'on desccml le vcrsaiil
septentrional de l'AyukIu Dagh, où il forme de masnifiqui s taillis. Les fiits
d r o i t s et vigoureux de ce eoiiilere pourraient fournil' dc.'icellentes màiurcs.
C H A P I T R E II, 679
du mémo âge (tertiaire supérieur). L'allitude à laquelle ces
dépôts so présentent tout, d'abord est de 1,290 mètres, et à
en juger par l'aspect de la contrée telle qu'elle apparaît à travers
les épaisses forêts qui la revêtent, il est probable que
les dépôts lacustres composent la majorité des hauteurs
limitrophes, car celles-ci se font toutes remarquer par leurs
surfaces horizontalement rayées en rouge et en jaune.
Cependant, si les dépôls lacusires paraissent avoir une
extension considérable sur le revers septentrional de l'Ayul<
lu Dagh dans le sens de la longueur de ce dernier, ils
n'occupent dans le sens de sa largeur, c'est-à-dire du
sud au nord, qu'une ligne d'environ 3 kilomètres; car, en
suivant le sentier qui conduit de Moughia à lîoulla Khan,
on voit que déjà à k l/7l lieues au nord-est do Moughia, les
dépôts lacustres sont remplacés par la roche qtie j'ai décrite
sous le nom de Muglalile '.
La partie de l'AyukIu Dagh, traversée par le sentier qui
conduit de Moughia à Boulla Khan, constitue malheureusement
la seule partie que je connaisse de co vaste groupe
montueux, dont l'extrémité septentrionale forme un massif
distinct désigné par le nom de Boz Dagh. Il est vrai qu'en
me rendant de Davas à Yeringeumé, j'ai pu examiner plusieurs
des hauteurs qui se rattachent au revers nord-ouest du
Boz Dagh, en sorte que, s'il était permis de conclure de la
conslitution géologique de ces rameaux appendiculaires, à
celle du tronc même dont ils font partie, on pouiTait supposer
(pie le Boz Dagh tout entier appartient aux terrains de
transition, supposition que je n'accueille naturellement que
d'une manière d'autant plus provisoire, que l'âge des dépôts
1. Voyez noches lirupims, p. aS0-22S.
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