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premiers coiislalé l'origine lacustre, il est Irès-probable
que ces calcaires sont antérieurs aux trachytes. D'ailleurs
M. Strickland ' a donné une coupe très-curieuse du flanc
iiord-ouest du mont Pagus (Kizil Dagli), situé à peu de distance
au sud-est de Sniyrne. Cette coupe fait voir les masses
trachytiques reposant iramédiatement sur les dépôts lacustres
à lleli.v et l'nio, et ce qui est fort remarquable, c'est
que les couches de sable et de conglomérat lacustres, au
lieu de plonger dans le sens opposé à celui des masses éruptives
qui les ont soulevées, plongent au contraire conformément
à ces dernières, ce qui fait supposer à ÎF. Sti'icklandque
les trachytes se seraient épanchés on nappes horizontales
sur les couches également horizontales du calcaire lacustre,
et qu'ensuite le tout aura été soulevé une seconde fois par
une force agissant verticalement de bas en haut, et par
conséquent à une époque ¡-écente et postérieure à l'éruption
des trachytes ^
La bande trachytique littorale, cjui continue à l'ouest de
Smyrne jusqu'aux parages du Kizil Dagli (Pagus), est composée
d'une roche analogue à celle des environs immédiats
de Smyrne, telle que je l'ai décrite plus haut. Sur cet espace,
les hauteurs trachytiques se rapprochent et s'éloignent alternativement
de la mer; souvent elles y plongent brusquement
en falaises sourcilleuses. Presque partout la roche est
empreinte d'un caractère éminemment éruptif; sa surface
1 . f,oc. cit.. Spelion n" 2.
2. Dans ses Researches in Asia Minor, ole., vol. 1, |). iii, W. îliiinillon
fait cgalomont observer quo les Iracliyles du mont Pagus se sont
frayé un passage à l'état Huide à travers les calcaires lacustres, car sur
plusieurs points ils se sont répandus sur ces dernières en véritables nappes
et ont converti en rësinite les nodules de silex.
cii.vpiTiii-: II.
est ridée et sa texture poreuse. Fréquemment les montagnes
se trouvent séparées de la mer par une lisière de conglomérat
composé d'éléments trachytiques et formant des brèches
plus ou moins solides.
. \ I J .
Les massifs trachytiques de Smyrne constituent le point
le plus méridional que mes observations personnelles permettent
d'assigner aux roches éruptives du littoral occidental
de l'Asie Mineure. Cependant, comme MM. ITamilton et
Strickland ont signalé ' sur ce littoral encore deux autres
localités éruptives que je n'ai pas été dans le cas de visiter,
je m'empresserai de les rapporter ici d'après ces savants.
r,a première se trouve à environ 9 lieues à l'ouest du
kizil Dagh (Pagus), dans la baie de Ritri. Le village de ce
nom est situé sur un pic trachytique entouré de tous côtés
pat' des masses d'un calcaire cristallin gris et bleu analogue
à celui d'Éphèse. Le plus souvent ce calcaire n'olTre aucune
stratification dont les traces paraissent être complètement
oblitérées; cependant tout près des ruines d'/injlroe on
voit des calcaires et des grès avec veines ou petits amas de
quartz, disposées en couches verticales et quelquefois tordues
et plissées, ayant une direction à peu près du nord
au sud.
La deuxième localité éruptive est signalée par W. Hamilton
à l'extrémilé sud du littoral occidental et iiotamineni
dans la presqu'île classi(|ue qui s'avance vis-à-vis de l'île
t . Transact, nf Ihe f/col. Soc. of London, vol. I. p. S. el Researches
m Asia Minor, etc., vol. It. p. 7.