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4Gf. ROCHE S ÉRDPTIVES.
les poi'pliyres felds])alhiques paraissent êl.re (tnlèrimn au
teri'ain crétacé; c'est du moins ce qui résulterait des explorations
les plus récentes faites dans ces contrées |)ar Louis
L a r t e t ' .
X. Quoique, sous le rapport de leur développement extérieur,
les roches .serp''ntiimises n'occupent en Asie Mineure
qu'un rang subordonné parmi les autres roches éruptives,
elles pourraient, même sous ce rapport et indépendamment
du rôle important (¡u'elles y ont joué comme agents de soulèvement
et de bouleversement, rivaliser avec les trachytes
et les dolérites, quand on considère les énormes masses serpentineuses
pour ainsi dire dissimulées, soit par l'association
intime de ces roches avec les dépflls sédimentaires (crétacés
etéocènes) dont souvent il est impossible de les distinguer,
soit par leurs affleurements nombreux, mais peu perceptibles,
qui en conslatent la présence ii des profondeurs
plus considérables.
lin Asie .Mineure, la serpenline renferme presque toujours
plus ou moins de diallage. quelquefois du pikrolithe,
de la bronzile, de la saussurite, otc.. sans que cependant
cette association fasse perdre à la roclie son caractère normal
et lui imprime celui de la famille du Gabbro dans
laquelle les minéi-aux susmentionnés de concert avec le
labrador, forment les éléments essentiels de la roche et non
accessoires comme dans la famille de la serpenline'; il
s'ensuit que les roches a|îpartenant au groupe du Gabbro
1. Voyez l'inléressEinl travail sur la Géologie de la Syrie el de l'Arabie,
])ublié par Louis Lartet dans le Hall, de la Soc. f/éol. de France,
»•série, L XMI, |). 4Ì0-4IÌ3.
2. Voyez Nauiiiann, Lehrb. der GeoL, I. I, p. 809.
3. Voyez ibid., [1. m .
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C l I A P I T I tK XVII. 467
(eupliotides, eupholites, granitone, diallage en roche, etc.)
paraissent manquei' ou du moins être assez rares dans la
péninsule anatolique, puisque je ne les y ai trouvées représentées
que par quelques rochers de diallage dans la vallée
de Korkoun .Sou (p. /|38) et par un lambeau d'hypersténito
dans les parages limitrophes de Geuksun (p. i|55).
Cette rareté des représentants du groupe Gabbro sur le
continent de l'Asie Mineure coniraste avec le développement
considérable que paraissent avoir les roches appartenant à
ce groupe et notamment l'eupholite et le granitone, dans une
contrée très-voisine de l'Asie Mineure, savoii-, dans l'île de
Chypre '.
La nature eruptive des serpentines de l'Asie Mineure se
traduit souvent, non-seulement par leni' action sur les dépôts
avec lesquels elles se trouvent en contact, mais encore par
l'aspect extérieur de la roche, la manière dont elle est dis-
,.posée et les manifestations ignées auxquelles elle sert de
.siège encore aujourd'hui. Ainsi, dans les parages de Beldjeis,
la serpentine offre des surfaces poreuses et l'idées (]).
entre Gudjek et Dalaman. les calcaires ont subi des modifi-
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1 •
'I. Selon Albert Gaudry {Géologie de Vile de Chypre, clans les
Mémoires de la Soc. géol. de France, série, t. VII, p. 178-200), les
roclu>s ignées clominanles de l'île de Chypre sont : ia serpentine, l'eupholite
et le granitone; elles appartiennent par conséquent à la famille des
serpentines et à celle du Gabbro, telles que le professeur C. l". Naumaiin
les a caractérisées [loc. cil.). Quanta la diabase et aux diorites que le
professeur F. Unger {Die Imel Cypern, p. 4) signale parmi les principales
roches ignées de cette ile, ces deux roclics ajouteraient doux aulres groupes
à ceux admis par A. Gaudry; il est vrai que celui-ci mentionne comme
roch(> subordonnée Taphanite ijui fait partie du groupe pyroxénique de la
diabase, mais il ne parle point du diorite, roche aniphiboli(iue qui nci-entre
guère dans aucun des groupes indiqués par A. Gaudry.
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