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646 Tl i l i U A l N S IlE TRANSITION.
ment plus récents (crétacés?) que représentent les massifs
limitroplies de Smyi-ne, massifs qui no sont séparés du
Tmolusque piir l'étroite plaine alluviale de Niinplii.
Or, parmi ces massifs, il en est deux, savoir : le llanisa
Dagli (Sipylus des anciens) et le ïaklilalu Dagli, qui l'un
et l'autre pourraient être rangés soit dans les terrains de
transition, soit dans les terrains secondaires ou tertiaires,
selon qu'on ne connaît ces massifs que par les denudations
qu'ils présentent le long de la route conduisant de Manisa
et de Kassaba à Smyrne, ou bien cju'on les étudie en dehors
de cette route.
En effet, lorsque de Manisa [iUacjnesia ad Sipylum) on
se rend à Smyrne, on traverse la longue et profonde gorge
creusée dans le Manisa Dagh, les parois de laquelle sont
composées de micaschiste et de thonschiefer gris, à couches
plus ou moins fortement redressées. La gorge s'élève progressivement
jusqu'au village Yaka Koï, dont l'altitude est
de 825 mètres, et qui constitue le point culminant de la
route entre Manisa et Smyrne. C'est de ce village, d'où
pour la première fois on jouit du beau panorama de la campagne
et du golfe de Smyrne, que commence la pente assez
rapide qui forme le revers méridional du Sipylus. Dans les
parages de Yaka Koï, non-seulement les micaschistes et les
thonschiefer disparaissent complètement, mais encore les
calcaires qui les remplacent sont tellement diflerents de tous
ceux qu'à cause de leur fades et surtout à cause de leur
association intime avec les schistes micacés et argileux, on
est naturellement porté à ranger dans les terrains de transition,
qu'on voit au premier coup d'oeil qu'il s'agit ici d'une
formation beaucoup plus récente, qui, en effet, d'après
M. Strickland fait partie de la formation tertiaire lacustre.
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C H A P I T l i E II. 547
De même, quand on se rend de Kassaba ( Durgudlu
Kassaba) à Smyrne, on traverse également une gorge profonde
creusée dans le ïakhtalu Dagh et dont les parois,
exactement comme celles de la gorge qui conduit de Manisa
à Smyrne et qui traverse le Sipylus, sont composées de
couches fortement redressées de thonschiefer et de micaschiste.
On le voit, si l'on ne jugeait du Manisa Dagh et du
Takhtalu Dagh que par ces deux dénudations locales, on ne
balancerait guère à classer ces deux montagnes dans les
terrains de transition; et cependant M. Strikland, qui lésa
étudiées en dehors de ces deux coupes, range le Manisa
Dagh et le Takhtalu Dagh dans le terrain crétacé.
Il en résulterait donc dans tous les cas que, si les roches
schisteuses dont il s'agit ne sont pas des couches mélamorphiques
du même terrain crétacé (ce (lui ne serait pas impossible,
à cause du voisinage des trachytes), ces micaschistes
et thonschiefer représenteraient les terrains anciens
mis k nu dans les gorges susmentionnées , terrains qui
partout ailleurs se trouveraient recouverts par les dépôts
crétacés et tertiaires ; ce qui indiquerait qu'au-dessous de
ces derniers les schistes anciens du Tinolus continuent jusqu'au
littoral de Smyrne.
Pour ce qui est du grand massif du Tmolus situé à l'est
de la vallée de Nimphi, il est extrêmement probable qu'il
est exclusivement composé de micasciiisle, thonschiefer et
gneiss, associés à des calcaires dont non-seulement le fades
rapiielle les terrains de transition, mais qui encore alternent
avec les'schistes micacés et argileux. Telles sont, du
moins, les roches qui composent les parties de ce massif
que j'ai été à même d'examiner, tant en en côtoyant le revers
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