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342 RO C H E S ÉltUl'TlVES.
Les calcaires des diverses régions de l'Olympe alternent
quelquefois avec des Ihonschiefer qui paraissent lanlôt
antérieurs et tantôt postérieurs aux granies, ce qui constitue
une preuve de plus de la non-contemporanéité des
éruptions ou soulèvements granitiques de cette montagne.
Parmi les granites de la région supérieure, composés de
feldspatli blanc, de mica noir et de quartz, gris, il on est
qui sont traversés non-seulement par des filons de pegmatite
que signale E. de Verneuil, mais aussi par des filons de
d e Conslanlinoplc ot ne m'occupais cncoro |iarticiilièromcnt que do botan
i q u e , ce qui fait que ma première et unique ascension de l'Olympe n'eut
p o u r objet que l'étude de sa llore, et que, par conséquent, les quelques
o b s e r v a l i o n s géologiques disséminées dans mon journal y figurent sans
e n s e m b l e et d'une manière tout ii fait incidente. Malheureusement, les
d i x - s e p t années que j'ai consacrées depuis à l'exploration de l'.\sie Min
o u r e furent tel lemenl alisorbécs par mes lointaines et aventureuses expéd
i U o n s dans l'intérieur de ta péninsuln anatolique, que je n'ai jamais pu
s a i s i r un moment favorabl e [jour comble r cette lacune. D'ailleurs, je l'avoue
f r a n c l i e m e n t , jG 11 âi été il [iièmc de I3 consUilot' (ju a u moiiicnL où J'G comm
e n ç a i la rédaction de la partie géologique de cet ouvrage. Jusque-là, je
m ' é t a i s toujour s flatté de l'espoir qu'une localité aussi voisine de la capitale
o t t o m a n e avait dû être l'objet d'une exploration spéciale, que j e trouverais,
il m o n retour e n l iuropo, cons ignée dans quelque travail cciiappé à ma conn
a i s s a n c e . Ce fut avec dos regrets lardifs que je rao convainquis du cont
r a i r e , et que j 'acqui s enfin la cortilude (pio depuis E. de Verneuil aucun
g é o l o g u e n'avait ajouté rion de substantiel aux quelques lignes consacrées
il i 'Olympe par mon excelient et savant ami, et que, de |)lus, iine autre
l o c a l i t é encore plus l'approcliée de Constantinople, savoir, le Bosphore,
é t a i t resiée, sinon aussi complètement négligée que l'Olympe, du moins
n ' a v a i t point cessé d'ôtre comptée au nombr e des régions encor e très-imparf
a i t e m e n t connues. Il est vrai que depuis j e me suis em[)ressé tlo combler
c e t t e dernièr e lacune, on'consacrant au cla.ssiqu(i Détroit une étude spéciale
c o n s i g n é e dans mon récent ouvrage, (|ue j'ai publié sous ce tilro : Le
Bosphore et CoHStaulinopie; mais, qiiant à l'autre grande lacune que
p r é s e n t e encore aujourd'hui le voisinage do la capitale ottomane, je ne
p o u r r a i malheureusement la faire disparaî tre que plus tard.
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granulile (leptynite) gn'sàtre, à grain fin, renfermant des
géodes de grenat' ; enfln, les quartz des granites, surtout
de ceux de la région supérieure, olfrent çà et là des tissures
et des cavités, t itpissées de cristau.x de galène, de pyrites de
fer et de ctiivre, et quelquefois des nids de soufre qui paraît
être d'une grande pureté.
Ou le voit, le peu que nous connaissons du mont Olympe
ne suffit guère pour en e.\'plit|uer complètement ni la structure
ni l'âge, et se réduit à des résultats généraux qu'on
peut résumer de la manière suivante : la charpente solide
du mont Olympe consiste en roches appartenant probaljleinent
aux terrains de transition ® ; les calcaires qui la composent
en partie y alternent avec des gneiss, des micaschistes
des talkschistes, des tlionschiefer et des granites; cet
ensemble de roches se trouve bouleversé et traversé par
des granites d'un âge plus récent que les granites qui font
partie du noyau central de la montagne.
Si les granites jouent un certain rôle dans la composition
du mont Olympe, nom exclusivement alî'ecté à la
montagne qui s'élève immédiatement au nord de Bi-ousse
en atteignant une altitude d'environ 2.f)00 mètres, ils semblent
disparaître, ou du moins ne tigurer que d'une manière
insignifiante dans les divers groupes montueux qui, des
côtés du sud-est, sud-ouest et nord-est, se rattachent au
premier, et dont l'ensemble forme un rempart non interil
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'I. Ainsi que E. de Verneuil, M. Yi(iuesncl a également signalé des
c r i s t a u x de grenat dans le granité du mont Olympe.
'2. Aussi ai-je cru devoir colorier le mont Olympe de la teinte clioisio
])our les (errains do Iransition vidélerminés, ce qu'au reste l'échelle de
ma carte m'eût forcé de faire dans tous les cas, eu égard au rôle subord
o n n é que les granités paraissent jouer dans le mont Olympe.