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voches traohytiques auront été remaniés et déposés par les
eaux. D'ailleurs, ainsi que nous le verrons en étudiant les
dépôts sédimentaires de celte contrée, les tufs de Guzelhissar
se rattachent à des calcaires qui, au sud de cette localité,
se trouvent échelonnés de l'ouest à l'est dans la direction
de l'Hermus (Gediz Tchaï), mais qu'ils n'atteignent
point, étant séparés de la rivière par les roches trachytiques
qui dans les parages de Tcliauschkoï bordent la
rive droite de l'Hermus. Du côté du sud et sud-ouest les
massifs calcaires de la baie de Myrina sont limités par un
bras septentrional du delta de l'Hennus, bras bordé à
l'ouest par les massifs trachytiques du cap Arslan Bouroun
qui portent Yenidje Fokia et Karadja Fokia, et dont
les extrémités orientales s'allongent bien avant dans l'intérieur
de la siu-face alluviale sous forme de collines et de
rochers pointus, localement masqués par les dépôts sédimentaires,
comme c'est entre autres le cas au nord du
village Ilalvadji.
Le massif trachytique de l'Arslan Bouroun ne dépasse
guère du côté du sud le parallèle de la baie d'Argyria, et
constitue de ce côté la limite septentrionale du vaste delta
de l'Hermus. A l'est, ce délia est limité par le groupe
trachytique du Yamanlar ou mont Cordilion dont les ramifications
atteignent la côte septentrionale du golfe de Smyrne,
et qu'on pourrait appeler domaine trachytique de Yamanlar
ou de Menimen. Ce domaine, autant que je puis en juger
par la seule portion occidentale que j'en ai traversée en
allant de Smyrne à Menimen, est composé d'un trachyte
4. Le Yamanlar est une succession fie Iwulfurs peu considérables,
situées à l'ouest du mont Sipylus e( dirigées en moyenm" dé l'E. à l'O.
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assez analogue à celui de Smyrne, bien qu'il soit plus souvent
que dans cette dernière localité associé à des masses
désagrégées rappelant beaucoup le kaolin.
Le domaine trachytique de Yamanlar, limité au nord et
à l'est par des dépôts tertiaires et crétacés, n'est séparé que
par la baie de Smyrne des massifs trachytiques qui longent
une partie de la côte méridionale de cette baie en formant
une bande qui du côté du sud se prolonge dans la vallée
arrosée par le Melès. Cette vallée qui se rattache directement
à la ville de Smyrne, et dont nous étudierons à leur
place les remarcjuables dépôts de travertin, est bordée à
l'ouest par la montagne trachytique que couronne pittoresquement
le château do Smyrne, et à l'est par des hauteurs
de calcaires lacustres à couches redressées. Mais en remontant
la vallée dans la direction de Sedikoï, on voit les hauteui'S
calcaires également remplacées par les trachytes, en
sorte que la portion supérieure de la vallée se trouve enclavée
des deux côtés par la roche éruptive. Le trachyte, tant
de la vallée de Melès que du massif qui porte le château de
Smyrne, présente généralement la composition suivante :
pâte compacte, de teinte grise cendrée, renfermant des
cristaux d'oligoclase dont les dimensions variént entre 2 et
5 millimètres de longueur ; ils sont le plus souvent revêtus
d'une croûte terreuse qui ne pénètre pas bien avant dans
l'intérieur. L'oligoclase est associé à un mica magnésien de
couleur brune ou bronzée.
Quant à l'âge de ces trachytes que l'on voit le long du
bord oriental de la vallée de Melès innnédiatement adossés
aux calcaires dont MM. Hamilton et Strickland' ont les
t . Ott the fleolofjìj of the Neighhonrhood of Smania, dans ies Transad.
of the gcoL Soc. of London, vol. II, p. S93.
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