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300 RO C H E S ÉRUPTIVES.
Dagh occupée en partie par des granils, et ensuite à faire
supposer l'existence du terrain secondaire (jurassique?
crétacé?) dans la proximité immediate de Gumuschldiané.
C'est sans doute en combinant ces renseignements avec
des données beaucoup plus précises puisées dans des documents
dont malheureusement je n'ai point connaissance,
que les auteurs de la Geological Map of Europe ont été à
même d'ébaucher l'étendue et la répartition des roclies qui
c0m|)0sent la région précédemment mentionnée. Je me suis
d'autant plus volontiers décidé à reproduire ces indications
sur ma carte (tout en laissant naturellement la responsabilité
à qui de droit), que non-seulement elles ne sont point en
contradiction avec les données fournies par W. Hamilton,
mais qu'elles viennent se rattacher d'une manière aussi
naturelle que vraisemblable aux explorations faites par moi
dans les contrées limiti'ophes. En effet, le terrain secondaire
représenté par des ammonites, que IM. Hamilton signale
dans la proximité de Gumiisclikliané, pourrait bien s'appliquer
aux dépôts calcaires que j'ai traversés entre Eminler
et Kériklii;or, la route qui conduit de Trébisonde à Gumusclik
h a n é , et que W. Hamilton a dû suivre, passe précisément
par Eminler, situé sur la rive droite du Kharschout ïcliaï.
De même, les granits mentioimés par W. Hamilton dans
le Konlat Uagh expliqueraient parfaitement la présence de
blocs grain'Iiques observés pai- moi à Sarybaba, c'esl-à-dire
dans la proximité de cette montagne, mais au milieu du
domaine des porphyres pyroxéniques oil le granite ne se
trouve point sur pied. Quant îi l'extension de ces granits
sous forme d'une longue bande allant jusqu'aux parages
limitrophes d'Artwin, telle qu'elle est figurée sur la carte
de sir Roderick !\lurchison et M. le professeur Nicol, ce
C H A P I T R E X.
n'est point dans VV. Hamillon que ces savants ont pu puiser ce
fait, mais bien dans des sources dont je ne suis pas à même
d'apprécier la nature; ce sont ces sources qui ont dû également
fournil" aux deux savants anglais les moyens de constater
l'existence du terrain éocène tout autour deBaïbour ,
ainsi que d'une bande de roclies éruptives, s'étendant entre
la vallée du Tcharoiikh et la chaîne du Koulat Dagh. Au
reste, ici encore toutes ces indications sont de nature à se
relier avec beaucoup de vraisemblance au fil interrompu
de nies propres explorations, car d'un côté le bassin éocène
de Baiboui-t se trouverait dans la proximité des dépôts du
terrain tertiaire inférieur que j'ai signalé entre teussé et
Sipikeur, et d'un autre côté la bande de roclies éruptives
que les savants anglais figurent non loin du versant méridional
du Roulât Dagh pourrait bien se rattacher aux jiorphyres
pyroxéniques constatés par moi tout le long de la
rive gauche du Kharschout Tchaï. Cette supposition est
d'autant plus plausible qu'il paraîtrait d'après W. Hamilton
que la région située au sud du Koulat Dagh est occupée
particulièrement par des porphyres trachyliques et Irapp ;
or, j'ai déj.ifait observer (p. 203) que des roches désignées
sous ce nom par W. Hamilton sur plusieurs points du littoral
compris entre Tripolis et Trébisonde correspondent aux
écliantillons rapportés des mêmes points par M. Hommaire
de Ilell, et qui le plus souvent sont des porphyres pyroxéniques;
c'est précisément celte considération qui m'a fait
colorier sur ma carte comme porphyre pyroxénique, toute
cette zone de roches éruptives qui, dans la Geological Map
of Europe, se trouve indiquée sous le nom de Trapp tant le
long du littoral à l'est de Trébisonde, que le long du bord
septentrional de la vallée du Tcharoukh. C'est également