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n-iO TI Î R H A I NS Dli TRANSITION.
lui imprimer une bigarrure toujours plus ou moins dcnucc
de précision et d'exactitude topographiques.
I V .
Au sud des roches à fades de terrain ds. transition que
j e viens de signaler sur le littoral septentrional du golfe
d'Edremid, la contrée est séparée par des roches cruptives
ainsi que par des dépôts probablement tertiaires, de la contrée
d'Akhissar, où les roches à fades de terrain de transition
reparaissent de nouveau, et notamment entre la ville
d'Akhissar et le bourg de Gueurdiz^
Quand on quitte Akhissar pour se rendre à Gueurdiz,
on franchit d'abord un espace d'environ deux kilomètres,
en parcourant une plaine revêtue de dépôts diluviens, puis
on entre dans une région accidentée où s'élèvent de tous
côtés des rochers de calcaire schisteux passant au thon-
1. Ces deux misérables endroits représenlenl deux cités célèbres dans
l'antiquité : Thyalira et Gordium. La première était encore une ville florissiînte
dans les premiers siècles du christianisme, dont les annales citent
l'Kglise de Thyatira comme l'une des plue anciennes Églises chrétiennes.
Quant à Gordium (Gueurdiz actuel], le souvenir du nom do cette ville
s'est particulièrement conservé grâce à l'anecdote rapportée par Quintus
Curtius (lib. m , i) relativement au fameux noeud gordien; c'est ainsi qu'on
désignait l'ensemblo des liens par lesquels le roi Gordius avait réuni le joug
et le timon de son char, de t'-lle manière qu'il était impossible do découvrir
les bouts de cet inextricuble labyrintlie de cordages; aussi l'oracle avait-il
déclaré que l'empire de l'Asie appartiendrait à celui qui délierait ce noeud ;
or Alexandre le Grand crut pouvoir réaliser promptemcnt l'arrêt dos dieux
en tranchant le noeud avec son épée. Sans doute le héros do Macédoine ne
prévoyait pas alors à quels singuliers déiioùmcnts l'ajiplication do sa méthode
de trancher les dillicult^is conduirait un jour nos princes et nos
hommes d'État.
CHAPITRE 1!. 841
schiofer et au micaschiste, et perdant peu à peu sa scbistosité
en revêtant des teintes bleuâtres; çà et là les calcaires,
micaschistes et thonschicfer sont masc[ués par des conglomérats
d'un âge incertain ainsi que par des dépôls probablement
tertiaires. Après avoir traversé cetle région accidentée
sur une ligne d'environ k lieues, on voit dans les
parages limitrophes de Kayadjik les terrains de transition
complètement remplacés par des éruptions trachyliques, en
sorte que c'est seulement à deux lieues environ à l'est de
Gueurdiz que tous ces dépôts (conglomérats, trachytes, etc.),
évidemment postérieurs aux roches à fades de terrain de
transition, laissent apercevoir d'abord le gneiss et puis les
calcaires associés au micaschiste. Les gneiss', qui ici n'ont
p e u t - ê t r e pas une origine exclusivement plutonique, se
montrent entre Gueurdiz et Raaiular, masqués toutefois sur
plusieurs points par des dépôts probablement récents ;
cependant, dans les parages de Demirdjé Koï, les gneiss se
trouvent associés à des micaschistes et à des calcaires singulièrement
modifiés par des agents divers dont il n'est pas
aisé de constater positivement la nature, mais parmi lesquels
figurent sans doute les éruptions des porphyres quartzifères
de la contrée limitrophe
Au milieu de ce chaos de roches éruptives, émineinment
empreintes du caractère pyrogène, surgissent çà et là des
calcaires bleus alternant avec des micaschistes, et se présentant
en masses lantôt non stratifiées, tantôt divisées en
couches le plus souvent inclinées au sud-ouest, sous des
angles de GO à 80 degrés.
1. Voyez Roches éruptives^ p.
2. Ibid., p. 48-SO.
ilitilsuii.
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