llliliriiin.'îJii r i
,1 (liHi
ili
I ilif i í í ' i i-í i i
1 Hlkj^.. VJI
' " " T n « ? -
a f e - '
M ,
mil' V'fc» ;
I J! i: il» '
n
H -
W il«
»20 HOCIIliS ÉliUL'TIVES.
d'après MM. Hamilton et Strickland, toutes ces roches auront
probablement fait leur éruption à travers les dépôts qui
occupent le bassin lacush'e de Taousclianlu ; elles seraient,
par conséquent, postérieures à ces dépôts.
Les groupes basaltiques que nous avons successivement
passés en revue dans le système hydrographique du Gediz
Tchaï et les régions limitrophes de co dernier constituent
les seuls endroits basaltiques considérables que présente la
portion occidenlale de l'Asie Mineure, en soi'le que nous
pourrions aborder maintenant l'étude des dolérites situées
près du littoral septentrional de la péninsule. Cependant,
avant de nous y transporter, nous nous arrêterons un moment
dans la région sud-est de la Carie pour y examiner une
roche assez énigmatique et probablement nouvelle que je
place provisoirement à côté de la famille des dolérites, et
qui peut-être forme un trait d'union entre ces dernières et
les basaltes.
VIII.
A /: lieues environ au nord-est-nord de la petite ville de
Moughla (Mugla), les dépôts sédimentaires d'âges divers
font place à une roche composée d'amphibole et d'un silicate
blanc dont le clivage est nettement prononcé; ces deux éléments
principaux se trouvent associés à de la silice, de l'alumine,
de l'oxyde de fer et de beaucoup de carbonate de
chaux, mais sans que l'on puisse y constater la présence de la
magnésie et de la potasse. Le tout forme une masse compacte,
de grain plus ou moins fin, très-facilement attaquable
par les acides ; elle est tellement dure que le marteau a de
la peine à en détacher un échantillon convenable ; sa surface
CH.^PiriiK VII. tu
devient souvent trè.s-ferrugineuse et revêt des teintes rouges
ou verdàtres plus ou moins luisantes et grasses, en sorte
que souvent il est impossible de saisir les relations entre
cette roche et la serpentine également verdàtre avec laquelle
elle se trouve fréquemment associée. Là où la roche dont il
s'agit est en contact immédiat avec les grès, les couches de
ces derniei's sont fortement redi'essées ou bouleversées.
On le voit, la composition de cette roche est tellement
anormale qu'il n'est pas aisé de l'identifier d'une manière
rigoureuse et complète avec aucune autre roche coimue.
Ainsi, parmi celles où l'amphibole joue un rôle plus ou moins
important, telles que l'amphibolite, le diorite, la syénite,
certains basaltes, le gneiss, le granite, le granulite,
le quartzite, etc., l'amphibole n'exclut ni la potasse ni la
magnésie, et s'y trouve toujours associé à quelque représentant
parfaitement caractérisé de la famille feldspathique.
D'un autre côté, parmi les roches pyroxéniques, certaines
dolérites se rapprochent un peu davantage de la roche qui
nous occupe, comme le prouvent, entre autres, les analyses
de iM. B e rgman ' des dolérites d'Aulgasse et de Meissen,
qui ne renferment que très-peu de magnésie et point de
potasse, mais en revanche beaucoup de silice, de l'alumine,
du carbonate de chaux, et du fer oxydulé. Les
dolérites dilféreraient donc de notre roche par la présence
du labrador et d'un peu de magnésie, et pai' l'absence de
l'amphibole que le pyroxène y remplace, dilférence assez
considérable pour imprimer à la roche qui la présente le
caractère d'une roche distincte, que dès lors il devient
nécessaire de désigner par un nom particulier. En consél'ii
11
I 'I
'1. Voy. F. Seitft, Clnssificalwit (1er l'elmrten, |j. 278.