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détaillées et longues, incompatibles avec le caractère général
de mes explorations.
Les trachytes de la vallée dn Tchibouk Tchaï, surtout
ceux qui sont à l'état normal, affectent fréquemment la disposition
colonnaire des basaltes, comme c'est enti'e autres
le cas au sud du gros village Tcliiboukabad dont l'altitude
est do 986 mètres.
Lorsqu'on se trouve à environ 6 1/2 lieues au sud de
ce dernier village, et par conséquent déjà dans la proximité
d'Vngora, on voit, du côté de l'est, se dessiner le groupe
également trachytique du Hussein Dagh, ce qui ne modifie
guère la pliysionomie assez monotone de la contrée; aussi
la ville d'Angora, telle qu'elle se présente quand on l'aborde
par le nord (par la vallée du Tchibouk Tchaï), est loin de
causer au voyageur la vive impression qu'il éprouve lorsqu'il
y arrive par l'est, en venant do Yakhscha Khan, et qu'au
milieu de l'épaisse verdure de la vallée d'Assi Yuzgat que
domine le groupe gracieux du Hussein Dagh, l'antique capitale
de la Galatie, surgit comme par enchantement, avec son
château étincelant sur le sommet d'un rocher gigantesque.
Il résulte de la description rapide que je viens de faire
du domaine trachytique compris entre la ville d'Angora et
l'extrémité septentrionale de la vallée du Tchibouk Tchaï,
que ce domaine forme une bande considérable, allongée du
sud-ouest-sud au nord-est-nord ; malheureusement je ne
suis pas dans le cas d'en préciser la largeur, c'est-à-dire
son extension de l'est à l'ouest. Ainsi j'ignore si, du côté de
l'est, les trachytes de la vallée du Tchibouk Tchaï atteignent
le Kizil Irmak, ou si celle rivière est bordée par les dépôts
calcaires (probablement éocènes), qui en etïet dominent
dans les parages de Kaledjik, de Tcliengeri et de Gunek. 11
CIIAPITIil-: III. UT
en est de même à l'égard de l'extension que les trachytes
de la vallée de Tchibouk Tchaï pourraient avoir dans le sens
de l'ouest. Cependant, comme j'ai elfeclué une coupe presque
parallèle à cette vallée, en me rendant d'Angora à ISazar
Koï et de là le long de la vallée du Kirmizi Tchaï à Tcherkesch,
l'incertitude de ce côté se trouve réduite à l'espace
intermédiaire entre ces deux vallées, car j'ai pu constater
que la portion supérieure de la vallée du Kirmizi Tchaï est
décidément trachytique, ainsi que nous allons le voir.
Dans les parages de 15azar Koï, les terrains tertiaires inférieurs
qui occupent la partie de la vallée du Mourtad Sou oii
se trouve ce village sont séparés de la vallée limitrophe du
Kirmizi Tchaï par un rempart trachytique. Une gorge étroite
([ui traver.se ce rempart conduit de l'une de ces vallées dans
l'autre en débouchant dans celle de Kirmizi Tchaï à peu de
distance au sud-ouest du village Deliler. Dans ces parages,
le bord septentrional de la vallée du Kirmizi Tchaï présenle
une petite vallée latérale dirigée de nord-ouest-nord au sudest
sud, où, au pied d'un rempart dont la roche est un trachyte
rougeâtre ou grisâtre plus ou moins poreux et ne
renfermant que très-peu de cristaux de feldspath vitreux, se
trouve une source chaude connue dans le pays sous le nom
de Kizildja Hamam, et dont l'altitude est de l.Oa.i mètres.
Comme toutes les sources thermales usitées par les Turcs,
celle-ci est conduite à l'aide d'une rigole dans un bâtiment
grossièrement construit en limon, où un bassin carré reçoit
l'eau destinée aux baigneurs. Le 29 août 1857 à midi, la
température de l'eau du bassin (parfaitement soustrait à
l'action du soleil) était de 37° cent., celle de l'air ambiant
étant de 27°. On voit surgir plusieurs sources le long du
même rempart, et les indigènes m'assurèrent que plus loin. i' «f