ra
ht
680 TE R R A I N S DE TRANSITION.
30" ouesl SOUS des angles de 50 ii GO degrés, tanlôt sans
signe quelconque de stratification, et se présentant en masses
isolées, est pour ainsi dire toute pétrie de fossiles parmi lesquels
dominent Alnjpa reticularis, L., CijathophijUum cespilosuin,
Goldf., et uno Calamoporu mallieurcnsenient presque
toujours si mal conservée que les échantillons recueillis par
moi n'ont pu être déterminés." C'est surtout Alrypa reticularis
qui s'y ])résente en quantité vraiment prodigieuse, au
point que les pentes des hauteurs sont l'evctues d'un dépôt
noir, incohérent, exclusivement composé de ce bracliyojiode,
dont les petits corps globulaires simulent autant de fragments
arrondis d'unepuissanteagglomérat ion de galets; aussi
rien de plus aisé que de former des cargaisons entières de ces
fossiles que l'on peut entasser avec la pelle comme du sable.
Le Karabounar Dagh est séparé du Katran Dagh par
une gorge profonde qui traverse une partie du groupe montagneux
du Geuz Belli'. Les hauteurs qui composent ce
groupe, et dont quelques-unes sont revêtus de belles forêts
•i. Cette gorge offre au botaniste une espèce de conipeii3al;ion pour le
désap])oinlenienl que causent au géologue la nature de la roche et l'absence
complète de fossiles. Aussi, lorsqu'à deu.t lieues environ au nordouest
du ])Ctit village Yukedji (situé à 8 lieues au nord-cst-nord de Hadjin)
on descend dans la dépression jjroionde et étroite i|in sépare re.\trcraité
méridionale du Karabounar Dagli du massif du Katran Dagli, on se croit
transporté comme jiar eneliantcmout dans une région l;oute différente de
celle qui constitue cette partie aride de l'Anti-Taurus. En cfl'et, la position
parfaiteiuent abritée et isolée de cette espèce d'onlonnoir y entretient
une température fort élevée qui favorise le développement d'une végétation
aussi vigoureuse que variée. Toutes les jiaiois dos [littorcsqucs
rochers sont revêtues d'arbres et de bui.ssons jnirnii lesiiiiels dominent
Picea orientalis, l'oir., Pimts iariccio, L., Pijrns torininaUs et /'. aria,
Ebrb., (jiiercus Libani, Oliv., Lonicara oriental,is, L., el, Daphne Ijuxi- •
foiia, Valli., tandis (ju'it l'ombre de ces fourrés croit une foule de plantes
C H A P I T R E IV. 681
de genévriers {,/uniperus esccelsa), s'abaissent graduellement
du sud-est au nord-ouest vers la vallée de Zamantia
Sou; cependant, dans les parages élevés oii se trouvent les
sources de cette rivière, les ramifications du Geuz Belli
touchent à un autre groupe assez considérable qui constitue
le bord droit de la vallée du haut Zamantia : c'est le groupe
désigne par le nom collectif de Kalé Dagh; il embrasse
plusieurs hauteurs importantes parmi lesquelles figurent
l'Archelou Dagli et de Djakiaghan Dagh, deux montagnes
qui, du côté du nord-est, se rattachent au Ivhanzir Dagh.
La série de montagnes que nous venons de parcourir
depuis le groupe montagneux du Geuz Belli jusqu' à celui du
Kalé Dagh, en traversant du sud-ouest-sud au noj'd-est-nord,
cette partie septentrionale de l'Anti-Taurus, comprise entre
les cours supérieurs du Sarran Sou et du Zamantia Sou
paraît être complètement dénuée de tout caractère paléontologique.
En effet, lorsqu'après avoir gravi le revers sudouest
du Karabounar Dagli, on a franchi la gorge ((ui sépare
cette montagne du Katran Dagh, pour se diriger à travers
le Geuz Belli vers le Kalé Dagh, non-seulement on n'aperçoit
rares et intéressantes, telles que : Astnif/alus Aueherianus, Boiss., et
.1. Cilicicus, Boiss., Vichamia TchUinLchewi, Fisch. et G. A. Meyer, et
il. campanuloides, idlerit., Xeranlhemam radialum, Lmk., Anacampsis
pyramidatis, Kecb., etc. Cette belle végétation arborescente disparaît
aussitôt que l'on a quitté la gorge dont il s'agit, pour descendre à travers
les hauteurs du Geuz Belli dans la vallée de Zamantia Sou, où l'on voit il
peine quchpios buissons de Daplme Imxifolia; il est \rai que la végétalion
arborescente reparaît dans le groupe réuni du Kalé Dagh et dol'Arclielou
Dagh, mais ce n'est que pour s'évanouir complètement dans la
contrée comprise entre ce groupe et la ville de Ka'isarié. Les épais taillis
du Kalé Dagh et de l'Archelou Dagh, consistent particulièrement en IHnus
lariccio et Juniperus excelsa.
„ ìli-.
•-.I
l . i i í
illlïlll
' fil
.h
ili i
i -
n
i
Sr W í ! »1
ü