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« 6 IIOCIIES ÉHIU'TIVES.
en licmatile rouge et en fer oligiste, il mentionne ceux situés
près des villages AMianché, Bagkdjedjlk, Gul ipacha Deressé,
e t c . ' Les roches serpentineuses paraissent occuper la majorité
de la chaîne élevée (¡ai, sur la carie de J. Russegger,
décrit une ligne très-sinueuse dirigée en moyenne du nordouest
au sud-est, depuis l'endroit où le Saïhoun se fraye un
passage à travers le kermès Dagh ( conlinuation occidentale
du Baradun Dagh). jusqu'à peu de distance à l'est de
la ville d'Aintab' . linfin, une partie de l'Akma Dagh et du
Kizil Dagh paraît appartenir également aux roches serpentineuses,
tandis qu'une auti'e portion de ces montagnes
serait composée soit de calcaire (calcaire crétacé inférieur
selon J. Russegger), soit de roches feldspatho-pyroxéniques
qni auraient fait éruption ii t raver s les calcaires.
Comme la Cilicie champêtre constitue le point le plus
oriental parfni les localités de l'Asie Mineure oii la serpentine
eût été signalée sur une échelle notable, noiis pouvons maintenant
nous diriger du côté du Pont et de l'Arménie pour y
étudier cette roche.
1. Loc. cit., p. 633.
2. La cimîiie de serpentine qui sur laeartc géologique de J. ]
décrit la ligne sinueuse dont il s'agit, ne saurait être identifiée avec aucune
des lignes orographiqnes qni sillonnent cette région, telle quo la représente
la carte de H. Kiepert; car d'abord la chaîne continue que trace J. Russegger
n'existe point, et puis les noms par lesquels ce savant désigné les
massifs qui sont censés la composer se rapportent à des groupes montagneux
qui, sur tes deux cartes, sont placés dans des contrées complètement
opijosées et suivant des directions tout il fait différentes. Ainsi J. Rnssegger
figure le Giaur Dagh comme une raniifieation orientale du Kei'més
Dagli, ce qui le force naturellement de reléguer le Gianr Dagti an nofd de
Marascli et de Sis, tandis qtré sùr la carte dé H. Kiepert cette dernière
clialne est au contraire au sitd do Marasch et de Sis. Quand deux cartes
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CHAPITRE XVI.
IX,
A une lieue environ au sud du petit village Sipikeur
(situé à G lieues au nord-est-nord d'Erzindjian) se trouve
le massif considérable d'Ak Dagh ' que constitue un groupe
de hauteurs dirigées en moyenne de l'ouest-sud-ouest à
l ' e s t - n o r d - e s t . Elles sont en grande partie composées de
serpentine renfermant des cristaux distincts de diallage. La
roche est tantôt luisante et grasse au toucher, tantôt terne
et maigre. Les flancs de plusieurs de ces hauteurs sont hérissés
de Conglomérats composés de fragments de serpentine
et de calcaire. Sur le versant méridional de l'Ak Dagh ( ïi
3 lieues 1 / 2 au sud de Sipikeur ) la serpentine se trouve localement
interrompue par des marnes (tertiaires? crétacées?),
mais elle ne tarde pas à reparaître et à devenh- dominante à
iiiesure que l'on s'avance au sud de l'Ak Dagh et qu'on se
rapproche du plateau élevé par le revers méridional duquel
on descend dans la vallée de l'Euphrate pour se rench'e à
Erzindjian. Cette longue descente offre un coup d'ceil aussi
original qu'inattendu. Le sentier tortueux passe au milieu
d'énormes i'ochérs arrondis de serpentine le plus souvent
désàgrégée et réduite soit en une masse pulvérulente blanche,
jaune, verte ou rouge, soit en un conglomérat incohérent ou
solide composé de fragnaënts et de blocs de serpentine. Vu
ofi'rcnt des contrastes de cette nature, elles représentent réellement deux
régions qui n'ont entre elles que bien peu de chose do commun.
l. Littéralement Blanche monkignc ou mont Blanc, probablement
nommé ainsi h cause do la teinte blanchâtre quo donne ti la montagne la
roclie serpeutineuse ibrtemeut désagrégée aussi bien que les calcaires blancs
qui composent quelques parties du massif en se rattachant intimement aux
serpentines.
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