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842 ÏE R U A I N S ni! TRANSITION.
Dans les endroits où les micaschistes se trouvent en
contact immédiat avec le porphyre, non-seulement les couches
des premiers sont bouleversées, mais encore toute la
roche subit des modifications plus ou moins prononcées
dans sa structure et dans ses teintes.
Les micaschistes ainsi que les calcaires et les porphyres
sont tellement imprégnés d'oxydes de fer, que des espaces
considérables se trouvent coloriés en rouge et en jaune par
d'épaisses couches d'ocres ferrugineuses, qui peut-être
seraient de nature à donner lieu à de fructueuses exploitations.
Le vaste bassin lacustre à l'extrémité occidentale duquel
se trouve la ville d'Ouschak est limité presque de tous côtés
par des groupes montueux, dont la majorité paraît être
composée de roches qui se rangent naturellement dans la
catégorie des lerrains de transition. Tel est, entre autres,
le cas des roches dans lesquelles est creusée la vallée de
rOludjé Tchaï, ainsi que celle du Gediz Tchaï, depuis le
point de jonction de ces deux vallées jusqu'à la ville de
Koula. En elfet, lorsque, après avoir franchi la belle plaine
lacustre qui se déploie tout autoui- d'Ouschak, on entre dans
la profonde vallée d'Uludjé Tchaï, on la voit aussitôt boi'dée
des deux côtés par des hauteurs composées soit de micaschiste,
soit de calcaire bleu. La désagrégation de ces deux
roches donne naissance à d'énormes masses blanches, disposées,
ici en lambeaux qui paraissent autant de taches do
neige, là en colonnes élevées dont les parois sont chamar-
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rées d'innombrables niches et de grottes évidemment de
création humaine, et se rattachant sans doute à l'une des
phases diverses de l'histoire si compliquée de ces classiques
contrées.
A l'endroit oil (au nord-est du petit village Yenischehr)
la vallée d'Dludjé Tchaï se confond avec celle du Gediz
Tchaï, les dépôts lacustres bordent immédiatement cette
dernière, mais ils font place aux micaschistes aussitôt qu'on
descend la vallée du Gediz Tchaï pour se rendre à Koula.
Ainsi, entre Yenischehr et Sirgaé, les montagnes pittoresques
qui bordent la vallée sont composées de micaschiste
disposé soit en bancs horizontaux, soit en strates fortement
redressées et tordues en sens divers. Toutes ces masses
déchiquetées, revêtues de fourré de paliure piquant (paliiinis
aculealus] et de genévrier oxycèdre (junipents oxycednis),
resserrent sur plusieurs points le lit de la rivière, de
manière qu'on ne l'aperçoit que comme au fond d'un
abîme.
A l'ouest de Sirgaé, le micaschiste continue à former le
bord méridional de la vallée du Gediz Tchaï, et s'étend jusqu'à
Koula, fréquemment percé ou recouvert par les basaltes
' .
Une plaine (ayant environ d lieue de longueur du nordest
au sud-ouest), revêtue de dépôts puissants de micaschiste
désagrégé, s'étend entre Koula et le massif montueux
qui sépare le bassin du Gediz Tchaï de celui de Aïnegueul
Sou'. La partie de ce massif qu'on traverse sur un espace
1. Voyez Roches druplives, p. 217.
2. C'est le nom par letiuol on dpsigne i'atiliient gauctie {Cogamus des
anciens) du Gediz Tchaï, ailluent près duquel se trouve Atasctielir, t'antic[
uo Philadelphie.
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