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silion disparaître sous les dcpòls teiiiaires, immédiatement
après avoir quitté C.eramo ; et aussitôt se reproduit, en continuant
sur une ligne de 5 lieues environ, le pliénomène
signalé dans la coupe précédente (V. p. 569) entre Milas et
Geranio, savoii- : la série successive des dépôts tertiaires et
des terrains de transition se remplaçant tour à tour un grand
nombre de fois. C'est ainsi qu'à 2 kilomètres environ à
l'est-nord-est de Geranio, on fait pendant plus d'une heure
une rapide descente au bas do laquelle affleurent les roches
à fades do terrain de transition, savoir : des calcaires gris
cendrés passant à un thonschiefer luisant qui plonge tantôt
au nord 2° ouest, tantôt au sud, sous des angles de 60 à
70 degrés; mais à 1 kilomètre au nord-est de ce point, à
l'endroit où l'on gravit une hauteur considérable, on voit
celle-ci composée par des dépôts tertiaires, au milieu desquels
on chemine sur un espace d'environ 2 kilomètres;
puis (à 3 lieues l//i au nord-est de Geramo) un lambeau
peu considérable de calcaire à fades de terrain de transition
surgit momentanément avec un plongement au sud-ouest,
pour faire place à son tour à des marnes et à des calcaires
tertiaires. Enfin, à l\ lieues à l'est-nord-est de Geramo, on
descend dans une vallée qui a environ Z|00 mètres d'altitude,
mais qui s'abaisse fortement de l'ouest à l'est. Une
chaîne élevée, faisant probablement partie des diverses rangées
de montagnes qui constituent le revers méridional de la
chaîne de Lida du côté de la mer, borde cette vallée au sud,
tandis qu'au nord elle se trouve limitée par une autre série
de massifs montagneux dont la sépare une contrée fort accidentée
vers laquelle la vallée descend par une pente trèsrapide,
ayant du nord au sud une lojiguour d'environ une lieue.
Les dépôts tertiaires occupent non-seulement la vallée
CHAPITRE ir. S73
elle-même, y compris la surface inclinée par laquelle elle
descend dans la contrée accidentée dont il s'agit, mais
encore la majorité de cette contrée; ils ne sont limités que
par la série de massifs montagneux qui, ainsi que je l'ai fait
observer, bordent la première du côté du nord, et qui portent
le cachet des terrains de transition, car ils sont composés
d'un calcaire bleu foncé, analogue à celui du Bosphore,
exhalant quelquefois sous le marteau une odeur bitumineuse,
et ayant ses couches tantôt verticalement redressées, tantôt
plongeant au sud 2» est, sous des angles de 60 à 70 degrés.
Lorsqu'on a fi'anchi cette série de massifs montagneux,
du haut desquels on jouit d'un coup d'oeil enchanteur qui
embrasse les pittoresques rivages du golfe de Ivos, on descend
(à 5 lieues 1,2 à l'est-nord-est de Geramo) sur un
beau plateau où se trouve, à une altitude de 73i mètres, le
village Sarnitchlu, situé au milieu de marnes tertiaires, bien
que le plateau lui-même soit entouré de tous côtés par des
hauteurs calcaires à fades de terrain de transition. Au reste,
les dépôts tertiaires de Sarnitchlu ne constituent qu'un phénomène
local, car, en traversant le plateau du sud-ouest au
nord-est, on voit immédiatement derrière Sarnitchlu reparaître
le calcaire bleu passant à un thonschiefer de teinte
violette, et plongeant tantôt au sud, tantôt au nord-ouest,
sous des angles de 40 à 50 degrés. A 3 lieues 1/2 au nordest
de Sarnitchlu, et notamment dans une dépression locale
en forme de vallée, la contrée composée par ces calcaires et
thonschiefer a une altitude de 730 mètres.
Les calcaires à fades de terrain de transition s'étendent
j u s q u ' à il. lieues environ au nord-est de Sarnitchlu, car alors
on descend dans une plaine assez élevée revêtue de conglomérats
tertiaires, mais toujours flanquée des doux côtés par
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