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38 UOCHliS ÉKUI'TLVES.
dépôts susmentionnés se trouvent inlercalés, ce qui prouverait
que ces derniers sont antérieurs à l'apparition de la
roche eruptive.
Le trachyte foncé qui compose la plaine vers laquelle
on descend du versant septentrional du Koslii Oagh, et qui
conduit à Aïvadjuk, a la plus grande analogie avec celui du
cap Karabouroun et du littoral de Riva : seulement la pâte
du trachyte d'Aïvadjul< est plus compacte. Les petits cristaux
d'oligoclase y sont souvent d'un éclat très-vitreux el
lais.'ient apercevoir fort nettement les stries qui les caractérisent.
J/amphibole et le mica s'y présentent presque toujours
dans un élat de désagrégation plus ou moins avancé.
L a roche forme des collines arrondies ou pointues qui
hérissent toute la plaine d'Aïvadjuk, dont l'altitude est d'environ
300 mètres.
Ces cônes trachytiques continuent jusqu'à Iné, entremêlés
de dépôts de conglomérat et de tuf d'une blancheur
éblouissante, et simulant tellement les dépôts dé certains
terrains sédimentaires. qu'on les prendrait pour des calcaires
lacustres ou marins. Les conglomérats sont évidemment
d'un âge postérieur à celui des trachytes, puisqu'ils
renferment des fragmenis de ce dernier. Les trachytes se
trouvent remplacés par les serpentines dans les parages
(dont l'altitude est peu supérieure au niveau de la mer) où
le Baghtcheli Tchaï opère sa jonction avec le Menderez (le
Scamandre).
CHAPITRE PBEMIKK
VI.
La bande trachytique que nous venons de longer en
nous rendant d'Aïvadjuk à Iné n'est séparée que par un petit
dépôt lacustre de la ligne trachytique que nous avions
suivie depuis les parages de Tchanak Kalessi jusqu'à ceux
d ' i n é ; nous allons maintenant tracer une ligne presque
parallèle à cette dernière (Tchanak Kalessi — Iné), en
nous dirigeant du haut Scamandre jusqu'à la petite ville de
Bigha.
Dans les parages de Karakoï situés non loin des sources
du Scamandre, à une altitude de 550 mètres, ce sont les
trachytes qui dominent; mais immédiatement au nord de
ce village, cette roche est remplacée par lasyénite, sauf à
céder à son tour la place au trachyte, ce qui a notamment
lieu à environ 8 kilomètres au nord de Karakoï. Ce trachyte
de teinte foncée, et dont le grain très-fin et uniforme fait
presque disparaître la structure porphyroïde, ne se manifeste
d'abord que par des aflleurements locaux qui percent
à travers la surface du sol; cependant, à mesure qu'on
s'avance vers le petit village Gullé, situé sur un affluent du
Tchan Tchaï (Granicus), il acquiert un développement de
plus en plus considérable et finit par former un grand nombre
de hauteurs mamelonnées, çà et là associées à des
masses de tuf d'un brun de chocolat, qui rappellent d'autant
plus certaines marnes crétacées que ces dépôts tufacés sont
distinctement stratifiés, à couches souvent plus ou moins
redressées. Depuis Gullé jusqu' à son embouchure, la petite
vallée qu'arrose l'aflluent du Tchan Tchaï est complètement
n