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Tcherkesch. il semblerait que le versant septentrional de n;
massil' montneux est assez abrupt. A mesure qu'on le descend,
on est frappé de la métamorphose que subit la physionomie
de la contrée, non-seulement dans l'aspect de sa
flore, mais encore dans celui de la charpente inorganique
que revêt le tapis végétal, car les couleurs et les teintes du
sol accusent nn changement manifeste dans sa composition
et dans les conditions géologiques de sa formation; ce qui
est en effet le cas. puisque le revers septentrional de l'ischik
Dagh sert de ligne de séparation entre le domaine trachytiqne
et celui des terrains tertiaires. Cependant, cette ligne
de démarcation est loin d'être nettement tranchée, attendu
que les trachytes continuent ii se faire jour à travers les
dépôts sédimentaires jusque dans la proximilé immédiate
de Tcherkesch. Ainsi, à une lieue environ an sud de ce
bourg, on voit s'élever des hauteurs tracliyliqnes qui paraissent
former des rangées peu larges se joignant à angle
droit à la chaîne d'iscliik Dagh.
Avant de passer de l'ischik Dagh à la chaîne limitrophe
de l'Ala Dagh, nous jetterons un coup d'oeil rapide
sur un groupe assez considérable de porphyre non qnartzifère
[porphyril de Naumann, si/enitporphyr de G. liose).
sitné à l'est de l'ischik Dagh.
Presque parallèlement au versant méridional du Kousch
Dagh, s'élèvent des hauteurs calcaires et gypseuses probablement
d'un âge beaucoup plus récent que celui du calcaire
dont est composé la chaîne même du Kousch Dagh. Or, sur
l'espace compris entre Iskelib et Bayad, ces hauteurs disparaissent
fréquemment pour faire place au fehitporphyr
non qnartzifère. Ainsi, tout autour d'Iskelib, ce porphyre
conslilne ex-rlusivcment la vallée, en y formant des hau-
C l l A l ' l T l i E m . toi
teurs arrondies ou pointues. La roche est composée d'une
pâte d'eurile (mélange intime de quartz et de feldspath ortliose),
de teinte rouge brunâtre ou noire, chamarrée de petits
cristaux d'orthose blanche, vitreuse, et de paillettes de
mica brun. Quelquefois la roche perd sa structure porpliyroïde
et simule un calcaire noir à cassure conchoïde. Au
reste, les calcaires et les gypses ne tardent point à se montrer
à mesure que l'on s'avance d'Iskelib vers Bayazid, et
ce sont ces dépôts, appartenant probablement au terrain tertiaire
inférieur, que le porphyre paraît avoir percés ; supposition
d'autant plus vraisemblable que non-seulement les
dépôts de gypse et de grès, placés en con tact avec les eurites,
ont leurs couches diversement redressées et disloquées, mais
qu'encore la roche éruptive occupe le plus souvent les régions
supérieures des hauteurs composées par les dépôts
sédimentaires susmentionnés, ainsi que nous le verrons en
éludiant le terrain tertiaire inférieur. Dans les parages de
Bayad, le felsitpoi-pliyr conslitue exclusivement la rangée
de hauteurs au pied méridional desquelles se trouve ce village.
Cette rangée se dirige de Bayazid vers Tchai' Koï, de
nord-ouest au sud-ouest; mais dans les parages de Tchaï
Koï, elle oblique un peu au nord-ouest, et puis s'avance de
nouveau au sud-ouest-sud, pour se rapprocher de Bayad.
Vit.
De même que par son extrémité orientale l'ischik Dagh
se rattache (du moins dans le sens topographique) à la
chaîne du Kousch Dagh, de même, par son extrémité opposée,
il touche au grand massif montueux de l'Ala Dagh