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obligés (surtout ])eiidant l'hiver) de descendre dans l'eau
jusqu'à mi-jambe.
L e rempart basaltique, qui depuis Moudania jusqu'à
Bergas serre le littoral de très-près, s'en éloigne dans la
proximité de cette dernière localité, en décrivant presque un
demi-cercle dont l'enceiiite intérieure est occupée par une
belle surface verdoyante, revèliie de superbes taillis d'oliviers.
A cette espèce de croissant basaltique succèdent des
rochers calcaires, qui, à peu de distance à l'est de Bergas,
cèdent la place aux basaltes, pour la reprendre de
nouveau près d'Altuntach. Dans ces derniers parages, les
calcaires reparaissent à leur tour, mais non loin de là, ils
se trouvent une troisième fois remplacés par les basaltes
dont les masses sourcilleuses n'abandonnent plus la côte
jusqu'au village Kourschounlou. Sur plusieurs points titloraux
qu'il occupe, et notamment entre Bergas et Altuntasch,
le basalte devient plus ou moins poreux, et les parois des
cavités se trouvent tapissées d'une substance blanche, probablement
zéolitique.
De même qu' à son extrémité orientale, la bande basaltique
dont il s'agit disparaît dans les parages de Kourschounlou
sous les dépôts calcaires probablement tertiaires ; de
même, à son extrémité opposée, cette bande se termine à peu
de distance à l'ouest de Moudania, pour faire place à des
dépôts peut-être également tertiaires qui continuent tout le
long du littoral méridional de la mer de Marmara jusqu'à
l'embouchure du Kazdagh Sou, sans offrir, à ce qu'il paraît,
des affleurements basaltiques. Par contre, ceux-ci se produisent
en grand nombre dans la contrée comprise entre
Demetoca et Guredjé, car, lorsqu'on parcourt l'espace d'environ
k lieues qui sépare ces deux derniers villages, on
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CHAPITIÎIÎ VII. 209
voit très-fréquemment le thonschiefer percé par des masses
pointues d'un basalte à pâte noire ou verdâtre, renfermant
des cristaux généralement peu prononcés d'olivine et de pyroxène.
L e plus souvent la roche a une grande analogie avec
celle qui constitue la bande littorale du golfe de Moudania.
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L e reste de la Troade ne paraît guère olfrir d'éruptions
basaltiques ou doléritiques tant soit peu considérables ; mais
dans la Mysie, et notamment au sud-ost d'Edi'emid, les
basaltes reparaissent sur plusieurs points de la longue chaîne
de rOuzoun Yaïla. Ainsi, à peu de dislance au nord-est du
village Kiresen, les calcaires qui composentc ette partie de
la montagne, en formant une succession de plateaux et do
vallées d'une altilude moyenne de 200 à 300 mètres, sont
fréquemment percés par les basaltes, à la vérité presque
toujours décomposés en masses friables, de leinte gi'ise,
blanchâtre ou rougeâtre, mais qui néanmoins laissent trè.sdistinctemeiit
apercevoir des grains d'olivine, ainsi que des
cristaux de feldspath vitreux. D e s basaltes semblables se montrent
également entre Keserven et Balikesri, et notamment
tout autour de Keserven.
A u sud de la chaîne de IJemirdji Dagh (dont l'Ouzoïm
Yaïla n'est qu'une prolongation occidentale), les basaltes
acquièrent un développement considérable sui' plusieurs
points du système hydrographique du Gediz Tchaï {llermus],
ou des régions limiirophes de ce dernier. Je ne
signalerai sous ce rapport que la vallée latérale du Geurduk
Tchaï, affluent droit de l'ilermus, la vallée même du
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