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 304  lìOCHE S  ÉIÌUPTIVES.  
 vement  la  contrée  fort  accidentée  comprise  entre  le  Deirmen  
 Sou  et  le  village  Geusten.  L'espace  peu  considérable  (d'une  
 lieue  environ)  qui  sépare  le  Deirmen  Sou  de  Genslen  constitue  
 le  partage  des  eaux  entre  le  sysième  du  Germilu  Tclia'i  
 et  celui  du  Yeschil  Irniak,  car  le  ruisseau  sui'  lequel  se  
 trouve  Geuslen  est  l'une  des  principales  sources  du  classique  
 Iris,  dont  le  cours  supérieur  porte  le  nom  local  de  Derekoyoun  
 Sou.  
 La  région  extrêmement  montagneuse  et  bouleversée  
 comprise  entre  Geusten  et  Itipsala  n'oflVe  que  des  apparitions  
 locales  de  dolerite,  telles  qu'entre  autres  prèsdu  village  
 Kliamarly.  !Mais,  lorsque  de  Hipsala  on  descend  vers  le  
 Derekoyoun  Sou  (Yescliil  Irmak)  i)ar  une  rampe  abruple  et  
 ^ è s - s a c c a d é e ,  on  voit  la  contrée  hérissée  de  masses  arrondies  
 ou  de  cônes  tronqués  de  porphyre  doléritique;  souvent  
 la  roche,  renfermant  quelques  cristaux  de  labrador  et  
 de  pyroxène  à  peine  perceptibles,  se  présente  sous  forme  
 d'immenses  amoucellemenls  de  blocs,  disposés  en  longues  
 traînées  qui  pourraient  bien  avoir  été  autant  de  coulées  de  
 lave  doléritique.  Cependant  les  dolérites  ne  dépassent  point  
 la  profonde  vallée  du  Derekoyoun  Sou  vers  laquelle  on  descend  
 par  la  rampe  abrupte  susmentionnée,  car  en  arrivant  
 dans  cette  vallée,  on  la  voit  bordée  de  hauleurs  de  serpentine, 
   associée  çà  et  là  à  des  masses  d'une  dolérite  compacte,  
 à  grain  très-fin,  de  teinte jaunât re,  à  structure  souvent  schisteuse. 
   La  liaison  entre  les  deux  roches  est  tellement  inlime  
 que  je  n'ai  pu  réussir  à  déterminer  leurs  relations  respectives; 
   cependant  il  m'a  semblé  que  les  dolériles  avaient  
 pénétré  à  travers  les  serpentines,  sans  que  cependant  je  sois  
 à  même  d'appuyer  cette  assertion  d'une  preuve  positive  
 quelconque.  
 C H A I ' I T R l i  X.  303  
 Si  de  l'endroit  où  nous  avons  rejoint  la  vallée  de  Derekoyoun  
 Sou,  on  suit  cette  vallée  jusqu' à  ïokat ,  les  roches  
 éruptives  deviennent  beaucoup  plus  rares,  et  ne  constituent  
 que  des  phénomènes  de  plus  en  plus  locaux  à  mesure  qu'on  
 se  l'approche  de  cette  dernière  ville'.  
 lîlles  se  présentent  en  contact  tantôt  avec  des  dépôts  
 myocènes  auxquels  elles  paraissent  être  antérieures,  tantôt  
 avec  des  micaschistes,  des  thonschiefer,  des  serpentines  et  
 des  calcaires  crétacés,  qu'elles  ont  diversement  modifiés.  
 Ainsi,  à une  pelile  lieue au  nord-ouest de Yumbelet ,  où  la  vallée  
 du  Derekoyoun  Sou  se  rétrécit  en  une  gorge  encaissée  entre  
 des  montagnes  de  thonschiefer  et  de  micaschiste,  on  voit  au  
 milieu  de  ces  dernières  roches  surgir  fréquemment  un  porphyre  
 doléritique  dont  la  pâle  à  grain  fin  el  de  teinle  vert  
 grisâtre  renferme  de  nombreux  cristaux  (généralement  de  
 petites  dimensions)  de  labrador,  ainsi  que  des  cristaux  
 de  pyroxène  vert,  beaucoup  plus  grands,  mais  à  contours  
 irréguliers.  Ce  porphyre  acquiert  un  développement  plus  
 considérable  dans  les  parages  du  Terzi,  où  la  vallée  du  
 1.  La  portion  de  la  vallée  arrogée  par  le  cours  supérieur  du  Yeschil  
 irmak  (Derelioyoun  Sou)  aussi  bien  que  l'espace  compris  entre  Toliat,  
 Amasia  et  le  Yeschil  [rmak,  au-dessous  d'Amasia,  avaient  été  jusqu'en  
 Î858,  où,  pour  la  première  fois,  je  descendis  cette  vallée  depuis  son  origine  
 jusqu'à  Tokat,  une  léritable  ierra  incogniUi,  non-seulement  pour  les  
 naturalistes,  mais  même  pour  les  géographes.  C'est  particulièrement  à  
 l'attention  des  botanistes  que  je  dois  signaler  la  partie  de  la  vallée  du  haut  
 Iris  comprise  entre  Yumbelet  et  Terzi,  à  cause  dos  richesses  vraiment  inéjiuisables  
 qu'y  présenté  le  genre  Chêne.  En  effet,  les  magnifiques  taillis  
 qui  encadrent  cotte  valico  renTerment  un  grand  nombre  d'espèces,  soit  
 nouvelles,  soit  très-rares,  parmi  lesquelles  je  ne  citerai  que  Qmrcus  regia.  
 Lindi.,  y.  ddwhoremis,  C.  Kocli,  Q.  iberica,  Stev.,  Q.  rddluUcheHi,  
 DC.,  ainsi  quo  deux  variétés  curieuses  du  Q.  cerris,  L.,  savoir  :  var.  ciUcica, 
   Kotsch,,  et  var.  caminanica,  Kotsch.  
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