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S94 TEllUAINS niî TRANSITION.
oil l'on commence à descendre dans la vallée où se trouve
Ueré Koï, on voit luie brèche très-solide reposer en couches
horizontales sur les schistes taUiueux verticalement redi-essés.
Elle est composée de morceaux de stéaschiste et de serpentine
soudés par un ciment calcaire à cassure conclioïde;
souvent les éléments fragmentaires disparaissent, et la roche
est réduite à un calcaii'e marneux et friable; par contre,
tout autour de Deré Koï, la surface du sol est jonchée d'une
énorme quantité de quartz, de calcédoine, de jaspe, etc.
Il est probable que ces brèches et calcaires marneux
font partie d'un dépôt tertiaire, jadis beaucoup plus étendu;
mais, comme aujourd'hui il ne représente qu'uu phénomène
tout à fait local, et que, de plus, les schistes tal queux
percent partout de dessous ces dépôts, je n'ai point marqué
ces derniers sur ma carte et J'y ai laissé subsister la teinte
destinée aux terrains de transition, dans lesquels je comprends
provisoirement les roches talqueuses.
A 2 lieues au nord-est de Ueré Koï, dont l'altitude est
de 960 mètres, commence une longue descente vers la
plaine de Kioutahia, à, travers nue gorge resserrée par
des parois escarpées de micaschiste à couches verticalement
redressées ou plongeant du nord-ouest au sud-est, sous des
angles de 25 à 60 degrés. La roche est tantôt divisée en
tablettes aussi minces qu'une feuille de papier, tantôt fendue
en dalles puissantes.
Tout porte à croire que ce micaschiste fait partie des
thonschiefer et des calcaires cristallins dont est composé le
massif montueux qui, au nord-ouestde Kioutahia, se dirige le
long du bord oriental de l'Adirnas Tchaï, en se rattachant
probablement, par la rive gauche de cette l'ivièrc, à l'extrémité
orientale de la chaîne de l'Olympe, extrémité qui.
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CIIAPITIIE II.
dans les parages de Divanlu, est occupée par une vaste formation
dioritique'. C'est la contrée limitrophe do la longue
chaîne de l'Olympe que nous allons examiner maintenant,
en nous réservant de revenir plus tard vei's les parages dé
Kioutaliia, pour continuer notre revue des terrains de transition
situés à l'est de cette ville.
XVI.
Du côté de l'ouest et du sud-ouest, les terrains de transition
du massif olympien s'étendent, sans solulion de continuité,
jusqu'à l'Adirnas Tchaï {HInjndacus des anciens),
qui, au reste, ne les interrompt que localement, car, partout
oil la profonde vallée qu'il arrose n'est point revêtue de
dépôts lacustres, les terrains de transition se manifestent,
même sur la rive gauche du fleuve, et s'étendent de là san^
interruption sur des e.spaces plus ou moins considérables.
C'est entre les parages d'Ourkhanlar et de l'Adirnas Tchaï
que le domaine de l'Olympe se trouve le plus rétréci du
côté de sud-ouest, car il y est bordé par les roches clioriliques
qui se développent sur une ligne de 2 lieues 1/2
environ, au nord-est d'Ourkhanlar. A cette distance de ce
village, se trouve une longue descente qui conduit à Serdjiler
et qui peut représenter la limite sud-ouest du domaine
olympien; car, à l'endroit même oii commence celle descente,
on voit les roches dioriliques remplacées par le micaschiste'
tantôt blanc et peu schisteux, à cause de la prédominance
du quartz, tantôt foncé et feuilleté; la slratificalion de la
1. Voyez Rochas éraplivcs, p. 40o.
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