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H O C H E S ÉHUI'TIVIÎS.
ces masses se décomposent eu liauleurs arrondies, ornées
de liolles forêts, alignées particulièrement de sud-ouest au
nord-ouest, et séparées çà et là par des espaces planes
déboisés niais toujours revêtus d'un tapis verdoyant. Peu de
temps après être descendu de la montagne, et notamment ii
environ II lieues au nord-est-nord de Selé laï las s i . on voit les
i-oches dolériliques interrompues par des calcaires sableux
et des marnes blanches ou bleuâtres, presque liorizontalement
stratitiés, ce qui ferait supposer qu'ils sont postérieurs
aux dolérites. Celles-ci repai-aissent do nouveau dans les
parages de ketclii Deressi, petit village silué ii une altitude
de 878 mètres.
Entre Ketchi Deressi et Fatisa, la contrée est toujours
fort accidentée, l.es hauteurs [jeu élevées et arrondies qui
la sillonnent (eu moyenne de sud-ouest au nord-est) sont
traversées ( également pour la plupart de sud-ouest au nordest)
par des vallées verdoyantes, plus ou moins profondes,
et souvent marécageuses à cause des dépôts ai'gileux qui
retiennent les eaux et des épais fourrés qui en paralysent
l'évaporation
Les dolérites et tufs doléritiques se trouvent fréquem-
1. Les parages (le Scié l aïiassi cl de Kelclii Deressi paiaissenl marquer
la liroilc occidcnlale des .'\zalea et Ilhododcndron ponliques (|ui
coiisliluciil l'un des Iraits les plus saillanls dans la végclalion de l'exlrémilé
orleulale de la péninsule analoliquc. En ellél, loi'squ'on limcrse celte
dernière, de l'ouest à l'est, c'est entre les deux localités dont il s'agit qu'on
voit, pour la première fois, r . lroicB pimika et le Rhododendron poulie
«»» former de véritables taillis, il l'ombre desquels croissent beaucoup
de Iilantes rares ou jiouvelles, parmi lesquelles je ne mentionnerai que la
curieuse composée (|ue M. Boissier a nommée .l/iiijcrfi«/« panliauih et
dont la diagnosc ainsi ([u'une bonne figure se trouvent dans le vol. 11.
p. 38b, planche xxxiv, de tna floiti/îi'/lie de l'Asie Mineure.
C I I A P I T l i E VIII. 2.5.'!
ment interrompus par des calcaire.s et des marnes ([ui rappellent
tellement les terrains tertiaires inférieurs de l'Asie
Mineure, qtieje me serais décidé à les ranger provisoirement
dans ces terrains, s'il ne m'avait pas paru plus vraisetnblable
d'admetti-e que ces dépôts calcaires et marnetix ne constituent
([ue la continualion du même terrain crétacé qui, à peu
de dislauce à l'ouest de celte région, notamment entre
Samsoun et Niksar, renferine des fossiles, ainsi que nous le
verrons en étudiant le terrain crétacé de l'.Asie Mineure,
l'armi les lainbeaux calcaires ou tnarneux d'âge douteux qui
interrompent fréqtiemment les dolérites de la contrée comprise
entre Ketchi Deressi et l-'atisa', le plus considérable
est celui qui se présente à 2 1 /2 lieues environ au nord-estnord
de Ketchi Deressi. .\insi, sur la surface inclinée qui
condttit de ce dernier village dans la vallée de Serkis on
voit des bancs pinson moins horizontaux de calcaire blanc
à cassure conchoïde, associés à des marnes blanches ou
bleues, ou à un calcaire siliceux jaunâtre ou rougeâtre. Ces
calcaires et ces marnes forment le long du bord droit de la
vallée de Serkis une série de beaux rochers, au milieu desquels
surgissent (à 3 lieues au nord-est-nord de Ketchi
Deressi) des masses d'un trachyte ii pât e rouge, compacte,
renfermant des cristaux de feldspath vitreux. La roche est
plus ou moins caverneuse, et les cavités sont tapissées par
une substance qtii ne donne point d'elfervescence avec les
acides.
Ce trachyte ne paraî t représenter qu'une éruption locale,
puis([ti'à peu de distance de là, les dolérites se manifestent
i
'I. L'ocliolle trop rosfrciiite de ma carie ne m'a point ponnis d'y indiquer
CCS lambeaux calcaires ot. marneux au milieu du domaine dol6rilic[uc.