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KÜCHIÍS HKUI'TTVES.
IV.
Le domaine syciiilique de Sivriliissar n'est séparé que
p a r un espace peu élendii d'iiii groupe bien plus eonsidél'able
de roclies syéniliquos, embrassant la majeui-e parlie
de la province de Bozok, et s'avançant le long du grand lac
salé jusque dans la Lycaonie et la Cappadoce. Le point le
plus septentrional de ce vaste doinaine est marqué par la
longue saillie qui tei-inine du côlé du nord la chaîne du
Denek Dagh, mais dont la poi'iion médiane se rétrécit en
u n col ou isthme étroit par lequel cette expansion terminale
se rattache au grand massif du Bozok. Lorsqu'on traverse
cette deniière de l'est à l'ouest en se rendant d'Erlangitch
à Yakhseha Khan, le Denek Dagh se présente avec des
contours assez variés, et les forêt.s, bien que clair-semées,
dont il est revêtu contrastent agréablement avec la nudité
d u reste de la contrée.
L'espace compris entre Erlangitch et le Kizil Irmak est
moins une conti-ée montagneuse qu'un plateau accidenté et
hérissé çh et là de petits cônes syéniliques; on le IVanchit
tort commodément aussi bien que le col étroit qui constitue
l'étranglement local du Denek Dagh , col creusé en une
gorge que traverse un petit cours d'eau complètement à
sec pendant l'été. Ce n'est qu'en descendant la pent e abrupte
qui conduit de ce col vers le village Yakhseha Khan, situé
près de la rive droite du Kizil Irmak. dont l'altitude en ces
p a r a g e s n'est pas moins de 799 iTiètres, que l'on est à même
d ' a p p r é c i e r l'élévation très-considérable du plateau que l'on a
parcouru presque comme une plaine, depuis iirlangitch jus-
CtlAl>IÏJtE XIV. 369
q u ' a u col du Denek Dagh. Au i-este, malgré la sur face assez
uniforme du plateau, son relief offre localement des variations
assez grandes pour que certaines vallées et dépressions y
atteignent le niveau du Kizil Irmak, comme c'est entre
autres le cas avec le village Tchunlu (situé à environ
1 lieues à l'ouest d'Erlangitch) dont l'altitude est presque
la même que celle de Yakhseha Khan.
Tout autour de ce dernier village, le Kizil Irmak se trouve
flanqué d'une double lisièi-e assez élevée de conglomérats
récents et de dépôts tertiaires, qui constituent la limile entre
le gi'and domaine syénitique du Bozok et la formation serpentineuse
d'Angora.
Les dépôls de conglomérat ([ui, dans les parages
de Yakhseha Khan, forment une ligne de séparation entre
les syenites qui bordent la vallée du Kizil Irmak et le fond
même de cette dernière, disparaissent au sud de Yakschakhou,
on sorte que la syénite y encadre direclement et sans
intermédiaire aucun les deux bords de la vallée. Ainsi, au
nord-ouest d'Eskobar, la rivière est resserrée par les rochers
du Beyrak Dagh dont les formes coniques rappellent vivement
celles de ceiiciines iniissos éruptivcs d'origiiiG l'écciilc
La syénite qui compose les rochers offre la plus grande analogie
avec celle que j 'ai signalée (p. 36G) près de Kaïmas,
seulement dans cette dernièi'e localité les cristaux d'orlhose
sont moins grands et se trouvent disposés d'une manière
plus régulière. C'est au milieu de ces pitloresques rochers
que l'on voit le pet i t village Keupru Ko! ' . Le Tchelebi Dagh,
situé à peu de dislance au sud du Beyrak Dagli, a des
1. Keupru, poni, hoi, villago : village du poni. Les habiUnls de la
conlréc rulUvent une variélé tlo vigno assez rare; c'est celle qui donne un
laisin sans pépins comme celui clo Corinlhe en Grèce, raisin célèbi-e dans
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