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536 TE l i R A I N S DE TRANSITION.
fort instructives; tout en bas, et en partie recouvert par
l'eau, se dessine, en couclies plus ou moins verticales, un
micaschiste passant au tlionschiefer. qui à son tour, se convertit
insensiblement eu une masse charbonneuse friable, traversée
de filons de quartz. Ces schistes se trouvent associés
à uu calcaire gris cristallin, et le tout est couronné par une
nappe basaltique. A mesure qu'on descend vers liiova, le
thonschiefer disparaît de plus en plus, en sorte qu'on ne
voit que des calcaires et des micaschistes s'élever en rochers
considérables des deux côtés du Kirkagatch Sou ; cependant
les calcaires semblent partout occuper un niveau supérieur
à celui des micaschistes, plus ou moins coloriés en jaune
par l'oxyde de fer.
L'espace de deux lieues compris entre l'endroit précédemment
indiqué (à deux lieues au nord d'Inova), et le
petit bourg d'Inova, offre une penle assez rapide, inclinée
au sud; elle est hérissée de rochers de calcaire gris sale,
très-analogue à cerlaines variétés du calcaire dévonien du
Bosphore. 11 est vrai qu'il passe çà et là à un calcaire jaunâtre,
à cassure conchoïde, qui rappelle beaucoup certains
calcaires secondaires ou tertiaires; peurlant il est difficile de
le séparer des calcaires gris, auxquels leur relation intime
avec les micaschistes et les thonschiefer imprime un cachet
caractéristique pour les terrains de transition ; aussi, malgré
ces anomalies locales, est-on forcément amené à ranger provisoirement
dans une seule et même formation tant les calcaires
jaunâtres dont il s'agit, que ceux (également à fades
anormal) qui se trouvent dans les environs immédiats jde la
ville do Bigha (page 533), bien que là ils composent des
masses isolées qui n-olfi'ent poini, comme dans les parages
d'Inova, des transitions insensibles aux calcaires gris.
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C H A P I T R E II. 1337
A une lioue environ au nord d'Inova, sur la pente
susinenlionnée qui conduit à ce bourg, on voit un peu à l'est
du Kirkagatch Sou une source chaude située dans un endroit
exirêmement pittoresque, dont j'ai donné un croquis dans
la première partie de cet ouvrage', oil l'on trouvera également
une descriplion détaillée de celte source sulfureuse
sortant d'une excavation naturelle qui se trouve dans le calcaire
gris cristallin.
Depuis Inova jusqu'à Maouris, la contrée est composée
tour à lourde calcaire et de micaschiste. Les relations entre
ces deux roches se trouvent distinctement exprimées dans
une instructive dénudation que présente la hauteur par
laquelle on passe pour descendre vers le village Maouris (en
venant d'Inova). Cette dénudation prouve qu'enlro le calcaire
et le micaschiste il y a non-seulement allernanoe,
mais encore une véritable fusion. Le micaschiste, coloré de
teintes diverses (rouge, violet, bleu, etc.), domine particulièrement
dans la zone médiane de la hauteur, tandis que le
revers méridional de cette derniere est composé de calcaire
gris ou blanchâtre qui forme des masses arrondies ou
mamelonnées.
La plaine qui s'étend entre Maouris et Indjé Koï est
revêtue de puissants dépôts désagrégés de micaschiste et
de syénite, qui ne permettent guère d'apercevoir la roche
in sihi; mais on n'a pas plulôt commencé à franchir l'Assar
Dagh, par dessus lequel passe le sentier qui conduit d'Indjé
Koï à Karabeï Koï, en s'élevant jusqu'à une altitude de plus
de 300 mètres, qu'on voit le micaschiste percer de toutes
I . Asie Mineurej Oeof/mphie physique comparée, p. 3SS, planrlio '2 ;
cette planche ainsi que cctte qui représonio ta source d'Aiit)ounar ont été
reproduites dans mon Bosphore et Conslantimpte.
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