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540 ROCHES ÉRDl'TIVRS.
live, plus on moins altérés en oflrant une texture compacte
et quelquefois poreuse.
Depuis Agoran jusqu'à près de I.adik. les dépôts sédimentaires
composent exclusivement la contrée, et si dans
les parages de Ladik des roches éniptives se montrent de
nouveau, ce ne sont point des dolériles mais des trachytes,
dont nous nous sommes déjà occupés (p. 113); il est probable
fine les trachytes des parages de Kausa ne forment
qu'un ensemble avec les trachytes de l.adik, ainsi que je me
suis permis de le figurer provisoirement sur ma carte.
Les dolérites qui constituent le bord occidental de la
plaine de Soulou Ova. et que nous avons suivies jusqu'à près
de Kausa (p. 239), se trouvent, dans la contrée comprise
entre Kausa et Samsoun, remplacées soit par des trachytes,
soit par des calcaires. Cependant, à peu de distance au sud
de Samsoun, et notamment dans la proximité du petit village
grec Kadi Koï. on voit reparaître un porphyre^ doléritique
analogue à celui que j'ai observé dans la région
comprise entre Niksar et l'atisa, et surtout entre Selé Yaïlassi
et Ketchi Deressi, ainsi qu'entre Aimons et Niksar ;
seulement dans la roche de Kadi Koï la teinte du labrador
estblanclie, jaunâtre, et celle du pyroxène, noire; déplus,
ce dernier est fréquemment à l'état de màcle, mais de dimension
plus petite que dans le porphyre que nous allons voir
entre Selé Yaïlassi et Niksar. C'est ce porphyre doléritique
qui constitue non - seulement les montagnes tout autour
de Kadi Koï, mais qui, associé aux porphyres pyroxéniques,
çà et là aux basaltes et rarement aux trachytes,
joue le rôle décidément prédominant dans toute la région de
l'Asie Mineure comprise entre le méridien de Samsoun et
celui d'Erzeroum.
CIIAPITRIi VIÎL ik\
Afin d'apprécier l'extension que présentent ces roches
dans la région susmentionnée de la péninsule anatolique,
nous allons successivement traverser cette dernière par un
certain nombre de coupes dirigées en sens divers, de manière
à couvrir la surface de la contrée par un réseau sufTisamment
compacte et serre pour permettre de se faire une
idée très-vraisemblable de la composition de plusieurs espaces
non compris dans ce réseau, en jugeant de leur caractère
géologique par celui des lignes au milieu desquelles les
lacunes se trouveront enclavées. En conséqnence ]ious commencerons
par une grande coupe qui traversera le pays de
nord au sud (en moyenne), sur une longueur d'environ
4 8 lieues, savoir, depuis Samsoun jusqu' à Sivas, en passant
par Sounniza, Niksai', Almous et Yousoufoglou.
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VI t.
Lorsqu'on se rend de Samsoun au village Tekké, on
voit à 1 lieue au sud de la première localité percer les dolérites,
aussitôt que l'on cominence à gravir la chaîne montagneuse
qui borde du côté de l'est la vallée du Merd Irmak.
La roche est souvent à l'état de masse complètement désagrégée,
ou bien représentée par une brèche ou conglomérat
solide dont les éléments constitutifs sont des fragments
doléritiques arrondis ou aigus. Les dolérites s'étendent
sur un espace de 5 lieues environ de nord au sud, et après
avoir été interrompues par des calcaires, elles reparaissent
dans les parages de Tekkelu et continuent jusqu'à un
peu plus de 3 lieues à l'est-sud-est de Soumiiza. Elles composent
entre Tekkelu et Sounniza les hauteurs arrondies qui
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