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jsr, HOCI IES liltUPTITKS.
est le plus éteiulii. Dans ces parages, la conlrée est tresacci(
leiili;e el déchirée par des gorges profondes dont les
lianes sont hérisses de masses colonnaires de dolérites. qui
tantôt se dressent en rochers sourcilleux, tantôt encadrent la
lisièi-e supérieur e des goi'ges en forme d'immenses corniches
alignées comme au cordeau. Enfin l'éruption doléritique
(ayant environ 2 kilomètres de longueur d'ouest à l'est) qui
vient intcrrDin|)i'e les calcaires, à une cenlaine de mètres à
l'est du mamelon qui porte le village Tcliardak n'est séparée
que par une zone calcaire également fort restreinte des
dolérites de Roïli llissar, oii la longue lulte entre les calcaires
et les dolé]'ites se termine enfin en faveur de ces
dernières, car les dolérites associées aux porphyres pyroxéniques
conlinuent sans interruption depuis K.oïli Hissar
jusqu'à ScUabblchané Karahissar.
Dans les parages de Roïli llissar, les dolérites sont tellement
décomposées que les montagnes limitrophes de cette
bourgade se trouvent régulièrement rayées de bandes et
zones bleues, jaunes et rouges, qui simulent à s'y méprendre
les marnes irisées des terrains ci'élacés ou tertiaires. Koili
Hissar est séparé du Germilu Tchat (nommé ici Kelkid
Tchaï, de même que plus près de Niksar il est qualifié de
î^iksar Sou) par des massifs doléritiques se terminant vers
le fleuve en une pente très-rapide, ce qui fait que l'on des-
1. Toute la contrée, entre Yaghsian et Tcliarrlak, est revêtue d'épaisses
forèLs composées à peu près des mêmes essences que j'ai signalées sur le
massif situé entre Niksàr et Almous. Parmi les plantes herbacées j'y ai
cueilli, à une altitude de ^(iOO mètres, de beaux Astragales peu connus ou
complètement nouveaux, comme entre autres Antragahfi dichjopiiyKua,
Boiss. et .'1. lalebraelealus. Boiss. Ces deux espèces sont deerites dans le
I " vol. de ma Botanique de l'Asie Mitieura, p. o4 et 73.
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C H A P I T R E vni, iô7
cend assez péniblement pendant près d'une heure pour
gagner la rive droite du fleuve, afin de le franchir et de se
rendre ii Schabbkhané Karahissar. Les lianes de toutes ces
montagnes sont composés d'une dolérite de teinte noire,
dont la pâte grenue renferme quelques crislaux de pyi-oxène
irrégulièremenl disséminés. Çà et lit la dolérite se Irouve
associée un trachyte foncé avec cristaux blancs d'orthose
vitreuse. A l'endroit où l'on descend vers la rive droite du
lleuve on voit, sur la rive opposée, un massif doléritique
brillant, do teintes variées, à la suite de la profonde altération
de la roche.
Les dolérites ilanr[uées de dépôts diluviens continuent
à longer la rive droite jusqu'au delà de Schabbkhané Karahissar,
tandis qu'il n'est pas aisé de reconnaître la composition
de la région riveraine opposée, à cause de l'énorme
accumulation de blocs qui y inasquent la charpente solide ;
ce n'est cjue dans les parages limitrophes du petit village
Akdjagyl que l'on peut admettre avec quelque probabilité
que la rive gauclie du Germilu Tchaï est occupée par des
calcaires. Au reste, les dolérites ne tardent pas à envahir
les deux côtés de la rivière, ce fiui a notaminent lieu à l'endroit
de sa jonction avec l'Ova Sou. Depuis ce point, la rive
droite du Gennilu Tchaï (appelé ici Kelkid Tchaï) s'aplatit
en une belle plaine séparée au sud de l'Ova Sou par une
rangée de hauteurs, et limitée du côté du nord par des montagnes
plus élevées. Les premières comme les dernières sont
revêtues d'épaisses masses de détritus, résultant de la décomposition
des roches doléritiques qui percent çà et là à
travers cette enveloppe. Ces dolérites sont d'une texture
compacte, finement grenue, de teinte foncée, passant à une
structure porphyroïde et constituant alors un véritable por-
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