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36-2 KOCIIES ÉRUI'TIVIiS.
sépare du mont Ida, en sorte que ce dei'nier se dresse comme
p a r eucliantement avec ses sommets couverts de neige, ^lalg
r é l'aridité du col et la saison peu avancée à laquelle je le
t r a v e r s a i s (le20 avril), les tissures des rochers syéniliques
servaient de refuge à un grand nombre de plantes rares'.
Le point culminant du col a une altitude de G58 mètres
et n'est probablement inférieur que de trois à quatre cents
mètres à la sommité même de la chaîne. On met à peu ])rès
une demi-heure pour en gravir le revers septenlrional ; mais
la descente par le versant opposé, vers la plaine d'Edremid,
est beaucoup plus longue et n'exige pas moins d'une heure
et demie. Ce versant , revêtu de beaux taillis de Picea orientalis,
Piims lariccio et d'autres conifères, forme une pente
assez rapide , sillonnée de ravins profonds et hérissée de
blocs de toute espèce.
L a syénite du revers méridional de l'Atkayassi oITre
plusieurs phénomènes intéressants, car, indépendamment des
f r a g m e n t s de roches variées qui s'y trouvent empâtés et
dont, presque toujours, il est très-difficile de préciser la
n a t u r e , la syénite est fréquemment traversée par des filons
d ' u n calcaire noir cristallin à facettes scintillantes, parfaitement
analogue aux calcaires qui figurent si souvent, au
milieu des syénites de la région comprise entre Tchaouschly
et la chaîne de l'Atkayassi Dagh. Parmi les dénudations
nombreuses que |)résente le revers méridional de cette
chaîne, j'en ai observé une où, sur un espace de près d'un
mètre de longueur, une bande étroite de ce calcaire se
trouve intercalée dans la syénite, qui forme par conséquent
1. J'y cuei l l i s onirc aufrps pliintps c u r i c u sRS : l'io^ra liois-., Ci;-
rastùim illyricum, Ard., Ilolosleiim, iemrrbmm-, lîoiss., Lamiiim. io~
menlosum, Willd-, et Omilkof/altm rcfraclwn. W. K.
c i i A P i r n E XIV. 363
le toit et le mur de ce dyke ou filon horizontal ; aux points
d e contact avec la syénite, le calcaire est devenu terreux et
beaucoup moins foncé que dans sa partie centrale ou médiane.
].e iiloii calcaire n'est point soudé avec la roclic
e n c a i s s a n t e , mais seulement déposé dans une fente dont
il se détache aisément. Le calcaire noir rappelle beaucoup
celui du littoral méridional de la Cilicie qui, dans les
p a r a g e s de Ivilindria, est tout pétri de Spirifer Verneuili;
si donc on parvenait à constater la contemporanéité entre
les filons calcaires de l'Alkayassi Dagh et les calcaires susmentionnés
de la Cilicie , il en résulterait que les syénites
de l'Atkayassi seraient antérieures à l'époque dévonienne.
J ' a i à peine besoin de faire observer que pour le moment
ce n'est qu'une simple hypothèse dépourvue de base solide,
quoique d'un autre côté, quel que soit l'âge des calcaire!
noirs si intimement associés aux syénites, il doit nécessairement
être postérieur à celui de ces dernières, puisque
celles-ci renferment des filons des premiers.
Le revers méridional de l'Atkayassi Dagh se confond
insensiblement avec la grande plaine d'Edremid , et l'on
voit sur tout cet espace percer inditréremment le calcaire
noir et la syénite. Le premier est le plus souvent revêtu
d ' u n e croCite épaisse d'oxyde de fer qui lui donne l'apparence
d'une masse rouge ou jaunâtre, quelquefois difficile
à reconnaître au premier coup d'oeil ; c'est à la désagrégation
de ces calcaires que la plaine d'Edremid doit en grande
p a r l i e les teintes diverses dont elle est coloriée'.
'I. [>0lit txrarg; (rEdremid osl flumible reprcsenlaiil de l'antique cl
eelebre d'ikVodole (vu, « ; el de SIrabon (x,i,) ; AdmmyUm,,,
des auteurs roraains. Ces dcraiors désig„cul la ,,laine sons le nom do
•/'Aeira, et Tile-Live (xxxvn, 19) la qualifie de a,,er opuknlus
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