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380 RO C H E S ÉnUPTlVES.
entre les granites, les micaschistes et les calcaires cristallins
blancs, ce sont ces derniers qui paraissent renfermer
presque exclusivement la galène argentifère exploitée ii Akclagh
Sladeii; car, autant que j'ai pu en juger par l'examon
à la vérité très-superficiel de ces mines, ainsi que par les
renseignements recueillis auprès des ouvi'iers, le minerai
associé aux pyrites de fer n' a été trouvé jusqu'à ce moment
que dans les variétés calcaires imprégnées d'ocre ferrugineuse.
mais jamais dans le granite ni dans le micaschiste'.
Au reste, dans l'Ak Dagh comme dans les autres régions
de l'Asie Mineure, les granites paraissent contenir peu de
minéraux en dehors de leurs éléments constitutifs, et offrir
sous ce rapport une certaine uniformité qui contraste avec
les roches granitiques de plusieurs contrées de l'Europe,
souvent extrêmement riches en substances accessoires.
A 10 lieues environ au nord-est de l'Ak Dagli, le granite
reparaît dans la vallée du Khan Sou, et notamment au sudest
du village Yenikhan. Cette roche y est en contact avec
le porphyre doléritique (p. 248), et elle forme des deux
côlés de la vallée des montagnes coniques ou des masses
1. A l'époque ( année 1882 ) oii j e me Iroiivais » Midagli Maden, les
travaux des mines étaient suspendus à la suite d'une razzia qu'une bande
d e Kurdes venait d'y effectuer. Les pauvres habitants d'Akdagli Maden
élaient encore tellement sous lo coup do la terreur, que j 'eus de la peine il
obtenir qu'on me conduisit aux mines, malheureusement, j'ai dù renoncer à
y descendre, car on voyait rôder dans les environs quelques-uns de ces
brigands privilégiés dont la déplorable industrie s'exerce dans toutes ces
contrées avec d'autant pins de succès, qu'elle est nou-seulement tolérée,
mais souvent partagée par les autorités locales, surtout lorsqu'il s'agit de
sujets chi-étiens ou liatja; or, ce sont ces derniers qui constituent toujours
la grande majorité de la classe oui-rière, même dans les endroits particulièrement
habités par les Turcs, comme c'est notamment le cas à l'égard
du massif de l'Ak Dagh.
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mamelonnées qui serrent la vallée de près, jusqu'à environ
3 lieues au sud-est-sud de Yenikhan, oit la vallée s'élargil
de nouveau et se confond avec le grand plateau lacustre.
IV.
Les granites de l'Ak Dagh et de la vallée de Yenikhan,
représentent les points les plus avancés à l'est, parmi toutes
les localités de l'Asie Mineure, oit j 'ai été à même de constater
cette roche développée sur une grande échelle, et de
manière à absorber pour ainsi dire, comme éléments accessoires
ou subordonnés, les autres roches çà et là associées
avec la première'.
C'est presque sous le méridien (mais à une distance
considérable au sud-ouest-sud) de l'Ak Dagh, et notamment
entre le versant occidental de l'Ala Dagh et la lisière méridionale
du domaine trachytique du mont Argée, que se
trouve le dernier groupe granitique qu'il me reste à signaler
: c'est celui qui embrasse les parages de Bereketlu Maden
ainsi que le plateau d'Ulchkapou.
Lorsqu'on s'avance du versant occidental de l'Ala Dagh
vers Bereketlu Maden, on voit à peu de distance au sud-est
t . Je ne mentionnerai pas ici la région granitique indiquée sur le geological
Map of Europe, par Sir K. Murchison et J, Nicol, tout le long du
Koulat Dagh joS(iu'ii Artvin, car non-seulement je n'ai point visité la contrée
dont il s'agit, mais encore j e ne suis pas à même do discuter les documents
qui ont sen'i de base il cette parile du travail des deux savants
anglais. Toutefois, j'ai d'autant moins hésité il reproduire sur ma carte
cette longue baiule granitique, que j e la crois très-vraisemblable, du moins
pour ce qui concerne le Koulat Dagli, ainsi que je l'ai déjà fait observer et
que j e serai dans le cas do le faire observer encore une fois en étudiant les
Syenites.
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