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R O C H E S É8UPT1VES.
elle-même qui les a fournis ne larde pas à se monirer in situ
sous forme d'aflleurements à surface tellement désagrégée
qu'il devient difficile de la distinguer des dépôts détritiques
qui revèlent le fond de la vallée.
Dans les rares endroits où le gneiss se manifeste à l'état
normal, comme par exemple à 3 lieues environ au sud de
l'embouchure de la vallée oii il forme plusieurs l'ochers,
il a une structure distinctement schisteuse et r enf e rme les
éléments suivants : quartz blanc ou grisâtre,ayant généralement
la forme de minces plaques ou de bandes plus ou
moins étroites, intercalées entre les grains lanlùt ti'ès-petils,
tantôt assez volumineux d'une orthose blanche ; mica noir ou
blanc, finement écailleux, disposé en couches fort minces
ou en lignes souvent très-ondoyanles.
Dans les p a r a g e s de Cham Koï, dont l'altitude est d e
i 9 3 mètres, la vallée de Tchinar Tchaï se déploie en une
vaste plaine, revêtue çà et là de quelques dépôts lacustres,
tout à fait locaux. Le bord oriental de la plaine est composé
de hauteurs gneissiques assez pittoresques. C'est sur l'une
de ces hauteurs que se trouve, à une altitude de 232 mètres,
le petit village Arabhissar, qui marque l'emplacement de
la célèbre Alabanda, dont les quelques monuments encoi-e
debout sont construits en dalles équari-ies de gneiss à grands
cristaux d'orthose jaunâire ' .
'I. Sflon Pline {Ifist. ml.,
lib. XXI, 10, et lib, XIX, 56), Alabanda
blanches ainsi que pour l'excellente qualité
, Aujourd'hui il n'existe plus a Arabliissar
double culture ornementale et industriel le,
i.s sauvages de VUex (ujmts caslns, Qucrciis
etc. Les tameuscs roses d'Alabanda ont eu
Italie, également célèbres dans l'antiquité,
IV, 119), Ovide (Melimiorph., XV, 708)
était renommée pour ses roses
d u clianvre qu'elle rournissiiit
une trace quelconque de cette
e t j e n'y ai vu que des buisson
coccifera, Xeriiun oleander,
to sort de celles de Poesiiun en
e t cliautées par Virgile [Georg.
C t l A l M T R l ; XII. s, g
A 2 lieues au sud-ouest d'Arabhissar, sur le sentier
même qui de ce village conduit à Karpouziu, des rochers
considérables de gneiss s'avancent jusqu'à la rive gauche
du Karpottziii Tchai', afiluent du Tchinar Tchaï, et qui parcourt
une vallée lalérale de celle arrosée par ce dernier.
Aussitôt (jn'on a franchi ces hauteurs, on entre dans une
région exclusivement gneissique, foi-t accidentée, mais
n'ayant pas encore le cai'actère d'un [)ays montagneux proprement
dit. l'Ile conserve celte physionomie jusqu'à Karpouziu,
et sur tout cet espace les régions inférieures, tantôt
planes, tantôt ondulées, sont revêtues de mas.ses désagrégées
de gueiss, tandis que sur les hauteurs la roche assez compacte
se dresse en couches plus ou moins inclinées. Ivarpouzlu
est situé au pied d'une hauteur gneissiqtte se ratlachanl
au revers méridional du grand massif du Bechparmak,
ce qui pourrait faire supposer (|ue ce dernier est également
de la même composition, ainsi que je me suis permis de
l'indiquer provisoirement sur ma carte.
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• f i^lh'i 1
Affili
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Lorsque de Karpouziu on se dirige vers Milas, en suivant
le sentier qui y conduit par les villages Turbé et Kizildja ii
travers la chaîne de Latmus, on continue à cheminer dans
une contrée fort accidentée, sillonnée de hauteurs de
gneiss dont la composition est analogue à celle signalée
( p . 326) dans la portion septentrionale de la vallée d u
et Properce (Kler/.. I\', 5, 59), qui tous parlent avec extï
tiques rosiers de l';estum, romria l'oesli.
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