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T E K R A L N S UE THAlNSITIUN.
Giaour Sou qui debouclie dans la Deverel< Tcliaï. D'abord
fort étroite, elle s'élargit, mais surtout s'abaisse très-rapidement.
Aussi, tandis qu'à 7 Ivilomètres environ au sud de la
cabane précédemment indiquée, la vallée possède encore
une altitude de 1,300 mètres, elle n'a plus qu'environ
1 , 0 0 0 mètres à 3 kilomètres plus bas, c'est-à-dire à l'endroit
de sa jonction avec la vallée du Uevcrek Tchaï ; ce <iui
donnerait, pour cette partie du versant méridional de l'ilkas
Dagh, une pente très-eonsidérable.
La vallée du Deverek Tchaï, dont la pente (du sud-ouest
au noi-d-est) est également assez forte entre Tosia et l'embouchure
du Deverek Tchaï dans le Kizil Irmak, est, dans
la région comprise entre ces deux points, revêtue de puissants
dépôts diluviens qui masquent, le plus souvent, la
charpente solide de la vallée. Cependant des thonschiefer
jaunâtres percent çà et là à travers les conglomérats, et d'ailleurs,
dans plusieurs endroits, des afOeurenients de micaschiste
plongeant au nord et nord-est forment des bandes
étroites ou des lignes ondoyantes qui, comme autant de
filons, traversent la vallée du nord au sud, et relient ainsi
l ' i l k a s Dagh au Kousch Dagh, ce qui démontre que l'un et
l'autre ne formaient jadis qu'un seul massif que des phénomènes
d'érosion ou d'effraction violente aui-ont divisé en
deux parties, séparées aujourd'liui par la vallée du Deverek
Tchaï. Cette disjonction a dù avoir lieu antérieurement à la
formation du terrain tertiaire inférieur, puisque c'est à ce
terrain que paraissent appartenir les dépôts qui bordent des
deux côtés la vallée du Deverek Tchaï, ainsi que nous le
verrons quand nous aurons à nous occuper des terrains
tertiaires.
A 7 lieues environ à l'est do Tosia, les calcaires bleus
C I I A P I T l i l i III. 6S7
foncés acquièrent lant de développement qu'ils occupent
pres([ue exclusivement la vallée du Deverek Tchaï, en alternant
loutefois çà et là avec des thonschiefer, des micaschistes
et des sléasehistes vcrdàtres. Sur quelques points, les conditions
sti-atigrapin'ques de ces roches présentent un caractère
anticlinal, car, tandis que le long de l'ilkas Dagh, qui constitue
le bord septenti-ional de la vallée, les couches plongent
au nord-ouest, elles sont au contraire inclinées au sudest
le long du bord opposé, c'est-à-dire le long du Kousch
Dagh. Cela semblerait indiquer que l'action des agents violents
n' a pas été étrangère à la séparation des deux massifs
dont il s'agit et à la formation de la vallée du Deverek
Tchaï, ainsi que probablement de celle du Kizil Irmak.
A l'embouchure du Deverek Tchaï dans le Kizil Irmak,
la vallée est bordée des deux côtés par des remparts considérables
de calcaire et de thonschiefer qui la rétrécissent
plus ou moins, mais, dans les parages de Hadji Ilamza, elle
se déploie en une vaste surface verdoyante et boisée; le
Kizil Irmak n'y offre qu'inie kirgeur et une profondeur peu
considérables, et il n'a quelque rapidité que dans les endroits
où son lit, généralement très-caillouteux, se-trouve
resseii-é ou obstrué par dos rochers. Pendant l'été, son eau
est limoneuse et d'un goût tellement saumâtre que les habitants
du lladji Ilamza ne s'en servent point et ont recours
exclusivement aux som-oes ou aux puits, mais elle devient
potable pendant l'hiver '.
( . L e Kizii Innali paiiagc cct inconvinienlavec presque toutes lesaulres
r i v i è r e s Je l'Asie .Mineure, en sorte qu'elles ne sulllsent uiime pas aux
besoins purement alimenlaires de l'homme; or, c'est i\ pou près le seul
s e r v i c e qu'elles eussent pu rcnrire, car elles n'onl que bien peu d'importance
sous le rapport industriel, étant toutes plus ou moins impropres à la
navigation.
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