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116 KOCI IKS ÉULl'TIVIÌS.
de la roche qu'il signale sans en domici' une description
quelconque. Cette réserve est d'autant plus motivée qu'il
s'agit d'une roche qui, malgré le rôle important qui lui avait
été assigné en Amérique et au Caucase, est encoi-e l'objet
de plus graves dissensions parmi les savants '.
(^uoi qu'il en soit de la l'oche qui pour W. Hamilton
est du trachyte et pour M. Brauns de l'andésite, et qui,
d ' a p r è s les échantillons de M. Hommaire de lieti, pourrait
tout aussi Ijien être du porphyre pyroxénique, M. lîrauns
considère la roche eruptive de la presqu'île de Sinope comme
anlcrkure aux dépôts crétacés, et il croit voir un véritable
cratère dans le lac situé à un peu plus d'un kilomètre ii
l'oucst-nord-ouest de la ville de Sinope, et à une distance
d'environ /|0i) mètres du littoral. Dans tous les cas, le l'ait
signalé par le savant allemand relativement à l'âge de la
roche éruptive dont il s'agit ne manque pas d'offrir un
grand intérêt, car il constituerait un phénomène presque
exceptionnel à l'égard des roches éruptives de l'Asie
iMineure, et notamment à l'égard des trachytes dont la
1. Ainsi, dans un travail fori intércssanl qncj M. D. Forbes a (iiiblié
(Quart. Journal of the rjeoL Soc., vot. XVII, |.arl. I, p. 7.) sur la géologie
de Bolivia el du Pérou, il considère comme diorite la roche (|ue M. Darwin
a signalée sous le nom de aiiMsite. D'un aulre còlè, si des savanls
d'un'inconleslaljte mérile, cl entre autres iW. Naumanii (Lehrhuck der
Geognolie, vol. I, p. C28), maintiennent le nom (Yandésile dans, la nomenclature
géologique, des autorités lout aussi élevées rcclament la radiation
complète de ce nom. lin effet, pour Gustave liose, Xandésite ainsi cpie
la d.omite ne sont que des trachytes dioritiqucs qui constituent son troisième
groupe delà grande ramitlo des traeliytes; (lemême M. de Humboldt
{Cosmos, vol. IV, p. 033, note 8.b), après s'être li>r;. à des considérations
très-étendues et pleines d'érudition sur la roche désignée en 183,ï par
Leopoldi do Bucli comme andésite, laqualitie de mythe suranné (Oie mm
sehoH i-eraltete iliithe des Andésites).
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majorité se rapporte à une époque palérieure au terrain
crétacé. Néanmoins, tout en étant très-rare, le fait signalé
par M. lirauns no serait point unique dans son genre et
n ' a u r a i t rien d'incompatible avec les allures si variées qui
caractérisent en Asie Mineure les éruptions trachyti(iues,
car en étudiant le terrain crétacé, nous verrons qu'au sudest
d'Éregli (l'aphlagonie), entre les villages Kiziidjabounar
et karabounar, des calcaires et grès caractérisés par des
fossiles crétacés présentent de profondes perturbations dans
leurs caractères stratigraphiques. là où ces dépôts se trouvent
dans la proximité de ([uelques massifs de trachyte, tandis
que plus près d'Éregli (au nord-ouest de Kiziidjabounar),
des dépôts de même nature et renfermant les mêmes fossiles
sont presque horizontalement stratifiés, ce qui semblerait
indiquer que sur un espace très-restreint de cette partie
de la l'aphlagonie, les éruptions Irachytiques se sont produites
tour à tour antérieiirement et ¡mlérieiirement à
l'époque crétacée.
Après avoir passé en revue les principaux groupes trachytiques
disséminés sur l'espace qui sépare les grands
domaines d'Afioun Karahissar et d'Angora, de ceux de la
Cappadoce et de la Lycoanie, nous pouvons maintenant étudier
sous ce rapport ces deux dernières contrées; elles seront
l'objet des trois chapitres suivants.
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