i t
-Il ï f '
lOi KOCHliS ÉRUPTIVES.
dont j'ai donné ailleurs' une descriplion orographique trèsdélaillée,
qui, jointe à la coupe hypsoniétrique, que j'en ai
figurée permet d'apprécier l'oi'domiance de ce grand massif
foi'iné de cinq cliaînes principales presque parallèles.
Afin d'éviter de longues l'épétitions, je jjuis donc renvoyer
le lecteur au travail précédemment indiqué, dont l'étude
d'ailleurs lui est indispensable pour l'intelligence de la constitution
géologique de ce remarqual)le groupe montagneux.
En conséquence, je ne le considérerai ici que sous le point
de vue exclusivement géologique, en me bornant toutefois à
la région trachytique du massif, tandis que la portion de
celui-ci, occupée par les dolérites, ti-ouvera sa place dans
les chapitres destinés à cette dernière roche.
Lorsque de Beïbazar on se dirige sur Kercdi en traversant
l'Ala Dagli {Olympus galalicus ou Onninium des
anciens), ce n'est qu'au bout de plus de 7 heures de montées
et de descentes que l'on arrive au plateau de Ivibras
(autrement appelé plateau de Yazadja), silué à une altitude
de J..409 mètres, au pied du massif trachytique qui constitue
l'Ala Dagh proprement dit, car toutes les hauteurs plus
ou moins élevées qui sillonnent l'espace compris entre Beïbazar
et le plateau de Kibros ne constituent en quelque
sorte que les contre-forts ou les lignes de circonvallation de
la grande citadelle centrale. Cette distinction est basée nonseulement
sur des considérations miiiéralogiques, puisque
les hauteurs placées au sud du plateau de Kibros sont particulièrement
composées de dolérite, mais encore sur les différences
de disposition topographique et de physionomie
1. Voy. A^ie Minem-a, preiuiéri' pai'lip. |i.
CHAPITRE m, (03
extérieure qui distinguent ces deux groupes l'un de l'autre.
En eflét, la portion des massifs monlagneux située au nord
du plateau de kibros, portion qui porte le nom local de
Krol Dagh, contraste d'une manière frappante par sa belle
végétation arborescente avec la nudité des nombreuses séries
de hauteurs doléritiques qui constituent la ceinture extérieure,
c'est-à-dire la région comprise entre Beïbazar et
Kibros ; de plus, les rangées de hauteurs qui sillonnent celte
dernière région sont pour la plupart échelonnées du sud au
nord, tandis que les chaînes de montagnes beaucoup plus
élevées qui composent le groupe central (Krol Dagh ou Ala
Dagli proprement dit) sont dirigées en moyenne d'ouest
à l'est.
A mesure que l'on descend du plateau de Kibros pour
gravir le massif central de l'Ala Dagh, on voit les dolérites
remplacées par un trachyte que l'on pourrait caractériser
de la manière suivante : pâte grise, compacte, renfermant un
grand nombre de petits ci'istaux d'oligoclase et d'amphibole
noire. ]^es cristaux d'amphibole varient beaucoup en dimensions
; ils atteignent quelquefois près de 7 millimètres de
longueur. L'oligoclase se présente généralement d'une manière
peu distincte ; cependant on aperçoit fréquemment les
stries de la surface P. E'orthose pai-aît manquer complètement
ou du moins est très-rare.
Le plateau de Kibros est séparé de la masse centrale
de l'Ala Dagh par une jolie et profonde vallée dont l'altitude
moyenne est de 1,237 mètres. Ses flancs abrupts
•X. Iliid. Gravure sur bois, sont hérissés de blocs ou 'revêtus de bancs horizontaux de
conglomérat et de tuf trachyticiue. Elle est traversée de
l'est à l'ouest par un ruisseau rapide nommé Djoumadéré.
Apres avoir quille celle vallée, un franchit successivement
1,- .1
<1
I
\ „ :
! l
I I