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608 TU U U A I N S DE TlìANSLTION.
celle de J ,000 mètres, el composée presque exclusivemeiil,
taiiLôt de calcaires bleus crislallins, lantôt de llioiischiefcr.
A l'ouest de karadjeiiren, ce sout les calcaires cristallins
foncés qui constituent également le bord méridional de la
vallée d'Akkar : aussi, lorsqu'on se transporte d'Afioun
Karahissar au village Kara Arslaii, on voit immédiatement
à l'est de ce dernier reparaître les calcaires foncés qui, inteiTompus
çà et là par des dépôts lacustres ou par des éruptions
tracliytiques, continuent jusqu' à Karadjeuren.
Autant qu'il est permis de juger par voie d'analogie, on
peut admettre avec beaucoup de vraisemblance que les calcaires,
les thonschiefer et les micaschistes qui, dans les parages
de Karadjeuren et d'Akkar, composent l'extrémité nordouest
du Soultan Dagli, constituent également la partie de
la chaîne comprise entre ces deux villages et le petit bourg
Doganhissar. Quoi qu'il en soit, j'ai été à même de constater
qu'au sud-ouest de Doganhissar, le Soultan Dagh est formé
de roches parfaitement identiques avec celles observées par
moi dans l'extrémité nord-ouest de cette chaîne. En elfet,
quand, on se rend de Makirdirek à Doganhissar, on voit, à
l kilomètre environ au nord-est de Makirdirek, affleurer de
dessous les dépôts rouges récents, un thonschiefer diversement
colorié (en noir, vert, rouge, etc.), plongeant au nord
G° est, sous des angles de iO à 50 degrés, et aussitôt on
entre dans la région montueuse en gravissant un sentier
assez large, flanqué de hauteurs arrondies, toutes composées
de thonschiefer; des deux côtés du sentier les couches
plongent au nord-est ; cependant dans quelques endroits le
plongement est en sens inverse, c'est-à-dire anticlinal.
Arrivé tiu point culiîiina.nt du sentier (à l IÌGUG environ au
nord-est de Makirdirek ) , on descend dans une vallée
C H A P I T R E il. 509
alpestre peu profonde, arrosée par un ruisseau (jui coule
tour à tour au nord, nord-ouest et nord-est. Dans ces
parages, le thonschiefer se trouve remplacé par un calcaire
blanc à cassure saccharoïde, à structure fibreuse et à teinte
jaunâtre ou verdàtre, très-quartzeux, rappelant certaines
variétés de calcaire dévonien du Bosphore. A 2 lieues environ
au nord-est de Makirdirek, le thonschiefer alterne avec
ce calcaire, l'un et l'autre plongeant au nord 1" est, sous
des angles de 45 à 50 degrés. Un peu plus loin (à 2 1/2
lieues au nord-est de Makirdirek) , on descend dans une
gorge profonde, fort pittoresque, entourée de beaux rociiers
et arrosée par les eaux rapides du ruisseau précédemment
indiqué. Enfin, à 3 lieues environ au nord-est de Makirdirek,
on laisse la gorge au nord-ouest, et l'on descend
dans une vallée saccadée qui conduit à Doganhissar; ici, les
roches des terrains de transition sont complètement masquées
par des dépôts lacustres qui s'étendent jusqu'au delà
d ' I l g u n .
On voit ainsi que dans la région centrale du Soultan
Dagh, et notamment entre Makirdirek et Doganhissar, le
domaine des terrains de transition présente un étranglement
très-considérable. De plus, je le répète, c'est dans les
parages d'Ilgun que l'Émir Dagli s'ellace insensiblement
poui' se confondre avec le Soultan Dagh, en sorte qu' à l'est
d'Ilgun, les deux remparts jusque-là formant deux chaînes
parallèles, parfaitement distinctes, ne sont plus représentés
que par un seul massif qui, à mesure qu'il s'avance vers
Konia, se ramifie de nouveau en s'étendant au sud jusqu'aux
parages limitrophes du lac de Soghia, à l'est jusqu'aux
groupes tracliytiques du Karadja Dagh, et au nord-est-nord
jusqu'aux parages limitrophes du Grand I.ac Salé.
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