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378 HOCHES ÉRUPTIVES,
soit pas habitué à les voii' figurer dans une époque géologique
aussi récente, néanmoins il en existe en Europe qui
sont décidément ¡mstcrétacées, comme c'est notamment le cas
en Irlande oii, selon J,. Br i a e t l î . Griffith', les falaises de
Good-laiid présentent des veines de syénite, traversant nonseulement
le micascliiste, mais encore le terrain crétacé.
VI.
I.'espace compris entre les syénites de la Galatie et de
la Lycaonie que nous venons de passer on revue, aussi bien
qu'entre les régions du Pont et de l'Arménie, ne paraissent
point oll'rir ,1e groupes syénitiqucs d'une importance quelconque;
ce n'est que dans certaines parties de ces deu.x dernières
régions qu'ils se présentent de nouveau sur une échelle
considérable, ainsi que nous allons le voir maintenant, en
nous transportant d'abord dans la vallée supérieure du Germilu
Tchaï (hjcus), qui traverse cette partie méridionale du
Pont désignée jadis par le nom de Pontus Polemoniams, et
oil se trouve la ville de Scbabbkhané Karahissar, non loin de
la rive gauche du Germilu Tchaï. C'est cette ville, placée,
comme nous l'avons vu (p. 258), dans le domaine doléritique,
qui nous servira de point de départ pour couper du
sud au nord toute la région montagneuse du Pont, depuis
Scliabbkhané Karahissar jusqu' à la ville de Kireseun, située
sur le littoral de la mer Noire.
I.orsque, pour se rendre de Schabblchané Karahissar au
village Lidjesc, on traverse un affluent du Gerniulu Tchaï,
I. Transact, of the r/eat. Soc., 2" scr., vol. V, p. 78.
c h a p i t r e XIV, :j7,|
nomme Temzeré Irmak ' , qui dans ces parages ne forme qu'un
petit torrent parfaitement guéable, on voit à peu de distance
au nord du village Tenr/.ei'é la dolérito brusquement remplacée
par une syénite de teinte rougeâtre et à grain fin,
composée d'orthose blanc-rougeâtre, d'oligoclase blancverdâtre,
d'amphibole gris-verdâtre, de paillettes et écailles
de mica magnésien vert-noirâtre et de quelques grains de
fer magnétique. Au milieu de ces éléments, tous à peu près
de la même dimension, se trouvent çà et là des tablettes
beaucoup plus grandes d'orthose, ce qui donne à la roche
une structure porphyroïde. C'est dans cette syénite (souvent
très-désagrégée) et notamment dans la contrée comprise
entre la ville de Schabbkhané Karahissar et le village l.idjesé
que sont situées les mines d'alun d'oii la ville tire son nom',
mines très-remarquables, non-seulement sous le rapport
géologique, jiiais encore sous le point de vue de l'importance
industrielle qu'elles ne manqueraient pas d'acquérir,
si elles se trouvaient placées sous un tout autre régime que
celui du gouvernement ottoman.
Le minerai qui fournit l'alun est une alunite dont je
donne ici l'analyse, que je dois à l'obligeance de M. Uivot,
directeur du laboratoire de l'Ecole des Mines :
Silice
Alumine ^ ^ gy
Oxyde de fer .j '^q
''»'»sse i OIK
6,45
Acide siilfuriqiie g 40
Perte par cafcination 23 (¡q
99,55
1. A cause du petit village Temzeré doiil ralllludeesl de '1,630 mètres,
S. OmU, alun, thané, dépôt, réservoir, Karahissar, le nom de la
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