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parallèles qui se rattachent à cette chaîne principale et sont
échelonnées du sud au nord ; aussi peut-on aisément suivre
beaucoup de coulées de lave qui descendent de ces hauteurs
dans les vallées creusées au milieu des dépôts lacustres en
se dirigeant vers l'IIermus. Les masses volcaniques de cette
période sont caractéiisées par la douceur de leurs contours
et par la végétation qui Ia|)is3e lein' surface. Les cônes de
scories sont tous peu élevés et aplatis, et forment avec l'horizon
un angle d'environ 20° ; leurs cratères sont ou complètement
oblitéi'és ou seulement marqués par des dépressions
centrales. Le nombre de cônes de cette période peut
s'élever à une trentaine, et les coulées qu'ils ont fournies se
trouvent souvent infraposées aux coulées de la troisième
période.
a Troisième période. — Bien que les cônes volcaniques
tant de la deuxième que de la troisième période soient sortis
depuis que les vallées ont été creusées dans les dépôts
du bassin lacustre, cependant la diflérence de leurs âges
respectifs est Irès-distinctement établie par l'ordre de superposition
ainsi que par le degré de leur état de conservation.
Au lieu d'offrir des formes arrondies, des altitudes peu considérables
et une belle végétation, comme les cônes de la
deuxième période, ceux de la troisième présentent au contraire
l'aspect de nos volcans actuels. Les cendres et scories
qu'ils ont vomies sont tellement incohérentes qu'elles i-endent
l'ascension assez pénible. Quelques buissons ou plantes
clair-semés sont la seule végétation qu'ils produisent. Leurs
coulées de lave sont des masses aussi raboteuses et arides
que celles du Vésuve et de l'Elna. Celte période n'a donné
naissance qu'à trois volcans à peu près de la même dimension,
échelonnés sur ime ligne presque droite du nord-est au
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CHAI'ITJIE VII. 213
sud-est, à, une dislance d'environ 6 milles angliiis les uns des
autres. H est remarquable que chacun de ces cônes s'élève
au centre de l'une des petites plaines alluviales qui séparent
les trois rameaux susmenlionnés de la chaîne principale de
micaschiste, en quoi ils diffèrent des cônes de la deuxième
période, tous placés sur les hauteurs schisteuses ellesmêmes,
ou immédiatement à côté de ces dernières.
« Parmi les trois cônes de la troisième époque, le plus
oriental est celui qui se trouve à environ 1 4 / 2 mille anglais
au nord-est-nord de Koula, et s'appel le Karadevit. Une véritable
mer de lave noire et raboteuse est sortie du pied même
de ce cône, et s'est étendue dans la plaine limitrophe. Le
cône lui-même consiste en un amas de scories et de cendres,
et porte sur son revers septentrional un cratère peu considérable,
mais fort bien conservé. La lave vomie par le Karadevit
forme un vaste torrent dirigé du sud-ouest-sud au nordest
nord, en atteignant d'un côté la ville de Koula, et de
l'autre l'Hermus, dont le cours a évidemment été dévié,
car il décrit aujourd'hui un circuit tout autour de l'exti-émité
seplentrionale d'une masse lavique de 50 pieds (environ)
de hauteur. Les marnes et les calcaires de la rive
opposée (nord-esl) de la rivièi'e ont.été fortement altérés
par le contact avec la roche ignée, car sur plusieurs points
ils se trouvent convertis en inie substance jaune ressemblant
au jaspe, et ayant un éclat lustré et une cassure conchoïde.
Les laves du Karadevit entourent quelques cônes de la
deuxième péiiode et reposent sur des laves vomies par ces
derniers.
Il Le deuxième cône de la troisième période se dresse au
milieu de la plaine entre les villages Sandal et Megne, et
rappelle le Karadevit. Il consiste en scories et cendres
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