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48C TE R R A I N S DE TRANSITION.
paléozoïque, n'eu font pas moins partie du terrain dévonien,
non-seulement à cause de leurs conditions slraligrapliiques
confoi-raes à celles qui caractérisent ce terrain,
puisqu'ils plongent généralement au sud 50° ouest, sous
des angles de 00 à 70 degrés, mais encore à cause de la
grande analogie entre les grès et les calcaires micacés de
cette localité, et ceux qui sur la côte asiatique, dans les
parages de Kanlydja, renferment des fossiles dévoniens.
De même, lorsqu'on se dirige de Baglitchekoï à Skombrékoï,
on voit, à peu de distance à l'ouest du premier de ces
villages, percer, à travers les dépôts détritiques, des marnes
blanches associées à des masses de quartz et de grès
qui continuent à se montrer jusqu'à près de Skombrékoï,
où elles se trouvent en contact avec les basaltes. A Sekeré
Kevi et dans les environs d'Yerlukoï et de Demerdji Kcvi,
qui se trouvent également près de la limite du domaine
éruptif, les calcaires foncés et des thonschiefer dominent;
on en voit entre autres un beau profil dans la gorge située à
peu de distance au sud de Demirdji Kevi, où des thonschiefer
d'un gris chatoyant et passant à des variétés ternes
jaunâtres ou verdâtres se dressent verticalement, ou plongent
au sud 40° est, sous des angles de 30 à iO degrés.
Toutes ces roches ne paraissent point être fossilifères
']. Les roches qui, dans le cours de cet ouvrage, sont signalées sans
a u c u n e mention de caractères paîéontologiques, sont censées ne renfermer
a u c u n e trace organique, ou du moins n'en posséder que rarement, car il
e s t probable que des rechercties plus minut ieuses que celles auxquelles j'ai
p u me livrer auront pour résultat quelques découvertes à cet égard, sans
pourtant faire disparaître le phénomène de localisation i[ui, dans les régions
d u Bosphore, caractérise si éminemment la répartition des débris organiq
u e s , ainsi que nous aurons l'occasion de le constater plus d'une fois.
C H A P I T R E PREMIER.
Enfin, dans la zone littorale du Bosphore, les thonscliiefer
et calcaires se trouvent également associés à des
grès plus ou moins micacés, et, sur quelques points seulement,
à des masses non stratifiées de quartz, ainsi que nous
le verrons en remontant de Péra vers Buyukderé, soit le
long, soit à une certaine distance de la côte.
Sur les versants sud-est des plateaux qui dominent
Péra, Bechiktach, Orta Kevi et Kouroutchechmé, les thonschiefer
et les calcaires affleurent fréquemment avec un
plongement dominant au sud-est. Entre Arnaout Kevi et
Bebek, le ravin où j'ai signalé (V. Hoches éruptives,
p. 306) une éruption dioritique, présente de belles dénudations
du schiste argileux associé à des bandes noires de
pierre lydienne {kieselschiefer). Là où ces roches se trouvent
en contact immédiat avec le diorite, elles sont ou verticalement
redressées ou ployées en tous sens; mais, à une
certaine distance du foyer de perturbations, les caractères
stratigrapliiques revêtent plus de régularité, et les coucties
plongent généralement au nord 10° est, sous des angles de
30 à 40 degrés.
Sur les hauteurs arrondies qui, du côté de l'ouest,
dominent Arnaout Kevi et Bebek, des éruptions dioritiques
percent également, çà et là, à travers les thonschiefer;
mais ici les couches plongent particulièrement au nord
10° ouest, et d'ailleurs la roche n'est plus associée à la
pierre lydienne noire : elle est traversée par des filons de
quartz blanc, qui ont souvent une longueur considérable.
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