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370 ROCHE S ÉRUPTIVES.
contours moins variés que ce dernier, et se trouve séparé
de celui-ci par un plateau syénitique d'abord à surface
ondulée, mais qui s'aplanit graduellement dans la direction
du sud-ouest. Ces deux montagnes constituent un groupe
allongé du nord-ouest-nord au sud-est-sud, qui, après avoir
suivi sur un espace peu considérable la direction du Kizil
Irmak, tourne à l'est et forme, dans les parages de Karakaya
(situé h quatre lieues au sud-est d'Eskobar), une espèce
d'isthme composé en partie de diorite, ainsi que nous le verrons
en étudiant cette dernière roche. L'apparition du diorite
ne modifie en rien la physionomie de cette portion du
domaijie syénitique, caractérisée par des hauteurs arrondies
que séparent des dépressions peu profondes.
Gomme en me rendant d'Eskobar au Tchitchek Dagli
j e n'ai fait que couper transversalement (de nord-ouest
au sud-est) la zone syénitique, je ne suis pas à même
d'apprécier l'extension qu'elle peut avoir dans le sens du
sud, c'est-à-dire le long du Kizil Irmak, depuis Keupru Koï
j u s q u ' à Kizkeupru. Toutefois, autant qu'il est permis de
uger de la composition d'une contrée vue à des distances
plus ou moins considérables, il m' a semblé que les syénites
continuent à encadrer le Kizil Irmak depuis Yakschia Khan
jusqu'aux parages limitrophes de Karakaya, où le domaine
syénitique paraît se diviser en deux branches dont l'une va
se joindre aux massifs du Sariboulak Dagh, tandis que
l'autre continue à l'est jusqu'au Bozouk Dagh. Ce n'est naturellement
qu'à cette dernière branche, la seule que j'aie
visitée, que s'appliquent les observations exposées ici, bien
'Orienl sous le nom de kichmich. Celai (Je Kciiprii Koï est d'un goût
remarquablement délicat, et eût pu fournir un article important au commerce,
si cette culture était exploittio sur une plus grande échelle.
C H A P I T R E XIV. 37,
que sur ma carte j'aie provisoirement donné au domaine
syénitique de cette région un développement qui dépasse les
limites de mes explorations, en rattachant ce domaine aux
massifs syéniliques qui longent la rive septentrionale du
Grand Lac Salé (Ïouz-Gueullu).
La région comprise entre Karakaya et le Bozouk Uagli
est loin d'être composée exclusivement de syenite, cir
cette roche y est très-fréquemment associée à un calcaire
blanc cristallin fort analogue à celui qui dans le domaine de
l'Ak Dagh est le compagnon constant des granites (p. 3^9)
où il est tour à tour confondti avec ces derniers ou s'en
détache en zones plus ou moins distinctes. La même chose
se reproduit ici à l'égard des syénites, car tantôt elles se
trouvent intimement liées aux calcaires blancs cristallins,
tantôt ceux-ci composent à eux seuls des montagnes entières!
La ditTiculté de saisir les relations entre les deux roches est
encore augmentée par des dépôts superficiels, qui souvent
masquent la charpente solide et ne laissent percer que çà
et là des affleurements soit syénitiques, soit calcaires, comme
c'est notamment le cas entre Gaman et Isakodjalu, où ia
contrée est revêtue d'un épais gazon'. Les plateaux et
vallées qui séparent les diverses hauteurs dont la contrée
est sillonnée offrent généralement une élévation bien plus
La belle végétation iierbacéc qui tapisse cette contrée me fournit un
grand nombre d'espèces rares ou nouvelles; parmi ces dernières, je ne
mentionnerai que Salvia hyparcjeia., Fisdi., et ArnaUa cormUa, Fis,-h
dont les diagnoses ont été publiées dans la partie botanique de mon hw
.\hneurc (vol. II, p. 103 et (04). Quant i, la végétation arborescente, elle
est trcs-rare dans toute celte partie du domaine sycniticpie du Bozok et .e
réduit à linéiques bouquets d'arbres qui entourent les villages et iiarnii
lesquels dominent Eloeagnus mujuMfoUa, I.., et GUjcyrrkiza glmduHt
e m , L., associés fà et li, à quelques arbres fruitiers de l'Europe