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606 TE l U t A I N S l)E TRANSITION.
nières no sauraient êire disliugiiécs des liauleurs du tuf l]-achytique
qui s'élèvent au nord du sentier précédemment
indiqué. Dans tous les cas, j'ai pu constater qu'entre Ezderoun
et Djebedjiler, les calcaires et les micaschistes,, presque
toujours verticalement redressés, forment une assez large
bande qui, à l'ouest de Djebedjiler, va en se rétrécissant à
mesure qu'elle approche d'Atiouii Karahissar, oii elle disparaît
complètement pour faire place au.x trachytes.
Dans la vaste plaine qui se déploie au nord d'Afioun
Karahissar, les calcaires et les micasctn'stes non-seulement
percent sur plusieurs points de dessous les dépôts lacustres,
et y forment des monticules isolés, comme entre autres celui
au pied duquel se trouve le village Tatar Mehmed, mais
encore ils interrompent quelquefois les dépôls lacustres sur
des espaces considérables; tel est le cas de la masse de
micaschiste qui se présente à 3 lieues au nord d'Afioun
Karahissar, et qui probablement se rattache, du coté de
l'ouest, aux montagnes qui constituent la limite septentrionale
du grand bas.sin lacustre se déployant sans interruption
depuis Afioun Karahissar jusqu'à Ouschak.
Je n'ai point visité l'intérieur ni de l'Émir Dagh proprement
dit, ni de son prolongement sud-est qui atteint le lac
d ' i l g u n ; toutefois, j'ai longé le revers septentrional de ce
prolongement bordé par des dépôts lacustres, et j'ai pu constater
que les calcaires, les thonschiefer et les micaschistes
non-seulement percent ii travers les dépôts lacustres, mais
encore composent le versant même de la chaîne. Ainsi, à
une lieue au sud-est de Tchaltuk, les dépôls lacustres échelonnés
le long de la lisière septentionale de cette partie de
l'Emir Dagli sont coloriés en noir, à cause de la désagrégation
des calcaires foncés qui figurent parmi les éléments
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constitutifs de la charpente solide de cette chaîne. D'ailleurs,
à mesure qu'on s'avance de Tchaltuk vers la Yaïla
d'Atlan, on voit l'e.xlrémité sud-est de l'Î-mir Dagh se subdiviser
en j'ameau.x, dont quelques-uns se terminent par de
longues saillies pénétrant bien avant dans la plaine lacustre
et toutes composées de calcaire foncé et de tlionscliiefer. De
plus, souvent ces roches se dressent en buttes isolées au
milieu des collines lacustres, en sorte que les saillies de calcaire
et de thonschiefer représentent autant de caps de
l'ancien littoral, de même que les buttes isolées de ces
roches n'étaient sans doute qu'autant d'îlots qiù surgissaient
jadis au milieu de cet immense bassin d'eau douce.
A une lieue 1/2 au nord-ouest d'Atlan Yaïlassi, l'Émir
Dagh se replie au sud, mais plus près de cette première
localité il allonge de nouveau une forte saillie à travers
la plaine ; cette espèce de promontoire est également de calcaire
bleu foncé cristallin, éminemment empieint du cachet
des terrains de transition ; la roche est régulièrement stratifiée,
avec un plongement au nord GO" e s t , sous des angles
tantôt très-ouverts (10-00°), tantôt assez aigus (20-30°).
Enfin, dans les parages mêmes d'Atlan Yaïlassi, la chaîne
se retire de nouveau au sud, et par ses ramifications méridionales
se rapproche tellement du Soultan Dagh, que les
deux chaînes se confondent ici presque en une seule masse.
Nous allons en conséquence i-etourner maintenant au Soultan
Dagh pour en signaler les régions visitées par moi, ainsi que
je l'avais fait à l'égard de l'Émii- Dagh.
«ans avoii- étudié la totalité du noyau central du groupe
du Soultan Dagh, j'ai été à même d'en examiner l'e.xtrémité
noi'd-ouest, marquée par les villages Karadjeuren et Akkar,
le premier à une altitude de 899 mèti-es, et le deuxième à
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