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418 KO C H E S tìUUPTIVES.
11 est très-probable que les serpentines que je viens de
signaler sur la limite septentrionale de la Lycie se ratlacheni
aux nombreuses manil'eslations serpenlineuses (]ue présente
cette dernière région. Malheureusement, je n'ai point visité
la partie de la Lycie la plus rapprochée du groupe serpeutineux
dont nous venons de nous occu|)er, et dans la proximité
duquel AIM. Spratl et Forbes' signalent eu elTct des
masses considérables de cette roche, noUuumcut entre le
petit lac Gueulhissar et le village Tenyr, enire Tchobansa
et Dirmil, et enOn dans les parages de Kliorzoum.
Ces groupes serpentineux, sont composés d'une roche
peu schisteuse, très-luisante, à surface grasse, et de teinte
d'un vert éclatant' . Les deux géologues anglais l'ont observer
que tout prouve qu'elle a opéré son éruption à travers
les calcaires limitrophes (crétacés? tertiaires?), parce que
non-seulement ceux-ci se trouvent disloqués et leurs couches
diversement tordues et redressées, mais que l'on voit
aussi fréquemment des lambeaux calcaires évidemment
délachés par la sei-pentine el empâtés dans cette dernière.
Cependant, dans les parages des ruines de Cybira (à côté
du village Rhorzoum), les dépôts lacustres (myocènes?)
au milieu desquels s'élèvent des hauteurs de serpentine,
n'offrent aucune trace de dislocation, ce qui semblerait indiquer
que, dans cet endi-oit du moins, l'apparition de la roche
éruptive est antérieure aux dépôts lacusires dont il s'agit. La
serpentine des parages de Khorzouni est fort riche en fer
. Travels in Lycia,
2. l'our la position (Je ces groupes serpentineux, je dois renvoyer le
lecteur à la carte géologique jointe à l'ouvrage de MM. SpraLt et Forbes;
ce|>endant j'ai marqué sur ia mieune la |)lupart des localités auxquelles se
rattachent les lambeaux serpentineux signalés par les deux savants anglais.
CHAIMÏlit; .\M. 4111
oligiste, et c'est celle roche (|ui, très-probablemenl, fournissait
à la ville de Cybira ses fers si renommés dans l'anliquilé.
Aujourd'hui, toute exploilation de ce genre a disparu
Les groupes serpentineux que MM. Spralt et Forbes
signalent entre Tchobansa et Dirmil sont séparés par un
espace d'environ :12 lieues des massifs de serpenline échelonnés
le long du bord septentrional de la baie de Makri.
Lorsqu'on se rend au village de ce nom, en venant d'Euren
Koï, ainsi que je le fis, c'est à 2 lieues environ au sud de
celte dernière localité que l'on aperçoit la serpenline percer
à travers les calcaires qui bordent le Xanthus, nommé ici
Euren Tchaï; la serpentine y est tantôt blanchâtre, maigre
au toucher et mouchetée de petits grains foncés, tantôt
d'une teinte uniforme verdàtre ou noirâtre, à surface luisante
et grasse. Avec l'apparition des affleurements serpentineux,
la physionomie de la contrée subit un changement
complet : les crêtes allongées, de leinio blanchâtre, et plus
ou moins déboisées, cèdent la place à des han.teurs coniques
coloriées en rouge par l'oxyde de fer, et revêtues do belles
forêts de pins. A 2 1/2 lieues au sud d'Euren Koï, la partie
de la vallée située à l'ouest de la rivière est traversée de
l'est à l'ouest par une masse de serpentine qui subdivise la
premiènj en deux vallées dont la plus méridionale, assez
unie et d'une altitude moyenne de liO mètres, est bordée
au sud par des hauteurs calcaires (tertiaires inférieures?) ;
elle s'élargit et se rétrécit à plusieurs reprises et va enfin se
confondre avec la belle plaine diluvieinie de Makri, dont
elle n'est séparée que par quelques collines calcaires. Celte
plaine, en partie marécageuse, se termine à peu près à une
1. Tt-mpU m Li/cia, vol. Il, p. ISI.
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